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Report d'une exécution au Texas, deux semaines après celle de l'Oklahoma

Report d'une exécution au Texas, deux semaines après celle de l'Oklahoma

Une cour d'appel du sud des Etats-Unis a ordonné mardi après-midi le report d'une exécution prévue deux heures plus tard au Texas, qui devait être la première depuis la longue agonie d'un condamné à mort en Oklahoma, fin avril.

L'exécution de Robert James Campbell, dont l'injection létale était programmée à 23H00 GMT, est "suspendue", le temps de se prononcer sur le handicap mental dont il souffrirait et qui empêcherait de le condamner à la peine capitale en vertu de la Constitution, écrivent les trois juges d'appel dans leur arrêt.

"Il est regrettable que nous ayons à revoir des preuves de handicap intellectuel à la dernière minute, juste avant l'exécution prévue de M. Campbell", arguent-ils. Mais il semble que "ce ne soit ni la faute de Campbell, ni celle de ses avocats".

Le Texas "n'a jamais révélé qu'il avait en sa possession les résultats de trois tests d'intelligence montrant que Campbell était intellectuellement déficient".

En conséquence, "Campbell et ses avocats n'ont pas eu la possibilité de prouver qu'il ne peut être condamné à la peine capitale", ont-ils conclu en décrétant ce sursis sine die.

"Etant donné le propre rôle de l'Etat dans les circonstances regrettables qui ont conduit à cette décision aujourd'hui, il est temps que le Texas renonce à son obstination à vouloir exécuter M. Campbell et résolve cette affaire en réduisant sa peine à la réclusion à perpétuité", a réagi son avocat Robert Owen.

Deux appels étaient encore en cours d'examen à la Cour suprême mais l'annonce de cette décision par les autorités pénitentiaires indique qu'elles renoncent à faire appel dans l'immédiat.

Il s'agissait de la première exécution prévue après la mise à mort, le 29 avril de Clayton Lockett, qui avait succombé apparemment dans de grandes souffrances 43 minutes après l'injection d'un tout nouveau cocktail létal, contre une dizaine de minutes habituellement.

Le président Barack Obama, qui se dit favorable à la peine capitale pour certains crimes, avait qualifié cette exécution de "profondément dérangeante" et chargé son ministre de la Justice de conduire une révision complète des procédures d'exécution dans les 32 Etats américains qui autorisent la peine capitale.

chv/gde

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