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République dominicaine/drogue : les pilotes français "ne sont pas responsables" (avocat)

République dominicaine/drogue : les pilotes français "ne sont pas responsables" (avocat)

L'avocat des pilotes français accusés de trafic de drogue en République dominicaine et détenus depuis plus d'un an ont réfuté lundi les accusations de liens entre ces derniers et un réseau de trafiquants, soulignant qu'ils "ne sont pas responsables" de ce qu'ils transportent.

Les pilotes Pascal Jean Fauret et Bruno Odos, un autre membre de l'équipage Alain Castany et le passager Nicolas Pisapia avaient été interpellés le 21 mars 2013 sur le tarmac de l'aéroport de la station balnéaire de Punta Cana (ouest), alors qu'ils s'apprêtaient à décoller à bord d'un avion privé à destination de la France avec 700 kg de cocaïne à bord.

Le ministère public a soutenu que les quatre Français accusés faisaient partie d'un réseau international de trafic de cocaïne. Les deux pilotes aux commandes de l'avion privé ont toujours démenti être au courant de la présence d'un tel chargement à bord de l'appareil.

Ce Falcon 50 appartenait au lunetier français Alain Afflelou mais avait été affrété par une société de location, SN-THS, installée en France.

Lundi, l'avocat des pilotes Fabian Melo a affirmé que ces derniers "ne sont pas responsables en ce qui concerne les bagages des vols commerciaux".

"Cela est seulement dans l'esprit du ministère public, aucune des preuves ne soutient cela", a-t-il ajouté lors de cette deuxième journée d'audience préliminaire.

De son côté, le procureur Milciades Guzman a assuré que les deux hommes effectuaient depuis 2012 des liaisons vers différentes destinations européennes avec les mêmes passagers à des fins de narcotrafic.

Au terme de ces audiences préliminaires, qui doivent se poursuivre jeudi, le tribunal doit décider s'il existe des charges suffisantes pour poursuivre les quatre hommes et la quarantaine d'autres accusés dominicains dans cette affaire : agents des douanes, de la police anti-drogue et des services migratoires.

Les avocats des Français ont demandé leur remise en liberté sous caution, arguant du fait qu'ils avaient déjà passé plus d'un an en détention préventive sans jamais comparaître devant un juge.

Ouverte le 9 mai, cette audience préliminaire a été par six fois repoussée ou annulée. Le 3 mars, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius avait jugé "très choquant" ces reports à répétition et exigé une audience dans un rapide délai.

Le dossier a été délocalisé du tribunal de Higüey, dans l'est du pays, à celui de Saint-Domingue.

Le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) avait demandé le 25 février aux pilotes français de ne plus assurer les liaisons vers la République dominicaine pour dénoncer "l'emprisonnement arbitraire" des deux pilotes. Cet appel avait été suspendu début avril "en signe d'apaisement".

nlb/val/ag/jr

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