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Hollande en terre de mission commerciale dans le Caucase

Hollande en terre de mission commerciale dans le Caucase

Au deuxième jour de sa visite dans le Caucase du Sud, François Hollande a fait lundi les yeux doux aux milieux d'affaires azéris pour tenter de doper les relations commerciales de la France avec leur pays, et plus largement, avec une région en plein boom économique.

Accompagné d'une délégation d'une trentaine de dirigeants d'entreprises et adepte de la "diplomatie économique", le président français a longuement vanté les mérites et les promesses de la technologie et de l'industrie françaises. Il s'exprimait dans le cadre du tout premier forum économique franco-azerbaïdjanais réuni dans le splendide auditorium lambrissé du centre culturel Heydar Aliev.

Le président français n'a pas non plus tari d'éloges sur l'Azerbaïdjan et son hôte, le président azéri Ilham Aliev, célébrant les réalisations "considérables" qui font de l'Azerbaïdjan "une référence pour la région et même pour le monde".

Ce pays, dont le sous-sol regorge de pétrole et de gaz avec des réserves exploitables pendant encore un siècle au moins, concentre 80% des richesses du Caucase du Sud, une opulence qui contraste avec l'Arménie voisine et la Géorgie où François Hollande devait poursuivre sa tournée caucasienne lundi et mardi.

Bakou a su "faire fructifier" ses inépuisables "ressources", a encore loué le chef de l'Etat français qui a pris soin de ménager publiquement ses hôtes sur la question des droits de l'homme.

Les relations commerciales bilatérales restent cependant très déséquilibrées au détriment de la France dont les exportations se sont élevées à 266 millions d'euros l'an dernier pour 1,7 milliard d'importations, des hydrocarbures pour l'essentiel.

"Notre part de marché à doublé l'an dernier" à 4% et au 7e rang des fournisseurs, s'est réjoui le président Hollande. Mais "nous devons aller beaucoup plus loin" pour "exporter davantage" et importer d'autres biens azerbaïdjanais que des hydrocarbures, a-t-il souligné.

Le président Hollande a évoqué en premier lieu le secteur de l'énergie, relevant que l'Azerbaïdjan jouait "un rôle stratégique" pour "l'approvisionnement de l'Europe" et sa "sécurité énergétique" et mentionnant le nouveau champ gazier d'Absheron que Total devrait exploiter à compter des années 2020.

En échange, il a offert à ses hôtes les services de l'industrie française pour "diversifier le bouquet énergétique" de l'Azerbaïdjan, précisant que la France était "à la disposition" de Bakou "même dans le domaine du nucléaire civil et des énergies renouvelables".

Entre autres marchés porteurs pour l'industrie française, le président français a énuméré l'espace (Arianespace a lancé le premier satellite de télécommunications azerbaïdjanais en février 2013), la "ville durable" (transports, déchets...), avec Bakou parsemée de buildings à l'architecture audacieuse sur les rives de la mer Caspienne, l'agriculture, l'agroalimentaire, le tourisme...

Signe de l'intensification des relations commerciales, plusieurs accords ont été signés lundi pour la fondation d'une Chambre de commerce et d'industrie Azerbaïdjan-France, la fourniture de bus à la municipalité de Bakou ou la vente de 50 locomotives. Une série de mémorandum ont également été signés entre Bouygues, Thales et Alstom avec la compagnie du métro de la capitale azérie pour l'extension de son réseau.

Dès son arrivée lundi après-midi à Erevan, deuxième étape de sa tournée caucasienne, François Hollande devait renouveler l'exercice devant un forum économique franco-arménien.

La France entretient des liens politiques et historiques étroits avec l'Arménie - 500.000 Français sont d'origine arménienne - mais les échanges commerciaux restent lilliputiens, de l'ordre d'une cinquantaine de millions d'euros l'an dernier, avec ce pays qui ne roule pas sur l'or mais connaît une croissance économique robuste.

Le chef de l'Etat français achèvera cette tournée dans le Caucase du Sud comme il l'avait commencée, en clôturant un troisième forum économique mardi à Tbilissi. La France demeure un partenaire économique de second rang de la Géorgie avec un volume d'échanges quasi anecdotique, 100 millions d'euros d'exportations vers ce pays pour 20 millions d'importations.

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