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Crise en Thaïlande: le Premier ministre fait un pas vers les manifestants

Crise en Thaïlande: le Premier ministre fait un pas vers les manifestants

Le Premier ministre thaïlandais, qui assure l'intérim après le limogeage de Yingluck Shinawatra, a effectué lundi un pas vers les manifestants, laissant entrevoir une possible issue à une crise qui a fait au moins 25 morts en six mois.

"Nous sommes ouverts au dialogue. Mais nous avons besoin de parties prenantes. Il ne s'agit pas de vous et de moi, mais de la Thaïlande", a déclaré le Premier ministre par intérim Niwattumrong Boonsongpaisan, lors de son premier point de presse avec la presse internationale.

Interrogé par une journaliste sur le fait que le tumultueux meneur des manifestants Suthep Thaugsuban se soit dit prêt à lui parler, il a répondu: "C'est un bon signe, parlons".

"Mais parlons de façon réaliste", a-t-il posé comme condition, alors que Suthep, ex-vice Premier ministre, est passé maître dans l'art des menaces intempestives, ultimatums (le dernier expirait lundi) et autres annonces répétées du "jour de la victoire".

Lors de cette conférence organisée dans un complexe de l'armée où le gouvernement est hébergé, derrière des barbelés, le Premier ministre n'a eu de cesse de répéter qu'il avait la loi pour lui.

"Nous sommes légitimes, jusqu'à ce que nous ayons un nouveau gouvernement élu", issu des législatives fixées au 20 juillet, a insisté celui qui doit rencontrer mercredi la Commission électorale.

Il a balayé comme illégale l'idée de Suthep de mettre en place un gouvernement non élu, avec un Premier ministre proposé par le président du Sénat (connu pour son opposition au parti Puea Thai au pouvoir).

"C'est la loi, pas nous, qui dit qu'il doit y avoir des élections avant" les réformes, a insisté le Premier ministre.

Les manifestants ne reconnaissent toujours pas le Premier ministre par intérim et refusent les législatives.

Mais le limogeage de Yingluck et son remplacement par une figure plus neutre, bien qu'ayant fait sa carrière avec Thaksin Shinawatra, peut aider.

Aujourd'hui en exil, Thaksin avait été renversé par un coup d'Etat en 2006. Mais il continue à diriger le pays à distance selon ses détracteurs, qui veulent sortir du jeu politique le "clan Shinawatra".

Selon les analystes, les manifestants sont soutenus par les élites royalistes, qui considèrent le "clan Shinawatra", vainqueur de toutes les législatives depuis 2001, comme une menace pesant sur la monarchie, alors que le roi de Thaïlande est âgé de 86 ans.

dth/fw

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