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Inde: Modi en lice pour la dernière phase des élections indiennes

Inde: Modi en lice pour la dernière phase des élections indiennes

La dernière phase des élections nationales indiennes a démarré lundi, dans la ville sainte hindoue de Bénarès (ou Varanasi), après plus de cinq semaines de marathon électoral qui pourraient conduire au pouvoir le leader nationaliste hindou Narendra Modi, donné favori pour succéder au parti du Congrès.

Le dirigeant du Bharatiya Janata Party (BJP) est candidat dans la ville sainte hindoue de Bénarès (ou Varanasi), dernière phase des plus grandes élections jamais organisées et qui auront été marquées par une succession d'attaques personnelles.

Modi a exhorté les électeurs à se rendre en nombre aux urnes pour faire tomber le parti du Congrès, dirigé par la dynastie Nehru-Gandhi, au pouvoir depuis 10 ans et usé par les scandales de corruption.

"Les gens sont fatigués des fausses promesses, de la corruption et des vieux messages ressassés", a dit Modi sur un blog après la fin officielle de la campagne samedi soir.

"Ils veulent des lendemains meilleurs et le NDA est l'unique alliance à même d'incarner ce changement", a-t-il dit en référence à la National Democratic Alliance, la coalition de l'opposition conduite par le BJP.

Plus de 66 millions d'électeurs sont appelés à voter dans trois Etats importants lors de cette phase finale des élections qui ont débuté le 7 avril. les bureaux de vote ouvrent à 07h00 (01h30 GMT).

Le comptage des voix et l'annonce des résultats sont prévus vendredi.

Les sondages donnent le parti du Congrès perdant, usé par le ralentissement de la croissance, la corruption et l'inflation galopante.

Le BJP est donné en tête des 543 sièges en jeu mais sans majorité absolue, ce qui l'obligera à former une coalition avec des partis régionaux.

Les sondages sont cependant considérés comme peu fiables étant donné la taille et la variété du pays, qui compte 814 millions d'électeurs, le corps électoral le plus important de l'histoire.

Rahul Gandhi, qui a conduit la campagne du Congrès jugée sans relief, a démenti samedi que son parti eut déjà anticipé la défaite.

"Je suis confiant dans la volonté des électeurs de nous donner un mandat pour former un gouvernement de rassemblement, favorisant l'équité et l'intégration sociale", a-t-il dit au quotidien Hindustan.

"Le Congrès comprend les besoins des gens, particulièrement les pauvres et les plus défavorisés", a-t-il ajouté.

Parmi les 41 circonscriptions en jeu lundi, la ville sainte de Varanasi, située dans l'Uttar Pradesh, attirera toute l'attention puisque Modi va y affronter le nouveau pourfendeur de la corruption en Inde, Arvind Kejriwal, leader du parti Aam Aadmi (parti de l'homme commun).

L'Uttar Pradesh est l'Etat le plus peuplé de l'Inde et donne 80 sièges au parlement, représentant l'une des clés du vote. Les Etats voisins du Bihar et du Bengale occidental voteront aussi lundi.

Les cinq semaines d'élections ont donné lieu à une lutte accrimonieuse, Modi s'en prenant à Rahul Gandhi, à sa soeur Priyanka et sa mère Sonia, présidente du parti.

Modi, fils d'un vendeur de thé âgé de 63 ans, a tourné en dérision Rahul, 43 ans, le qualifiant de "shehzada" (prince réticent) pour son peu d'enthousiasme supposé à prendre le pouvoir.

La famille Gandhi et les leaders du Congrès ont répliqué en accusant le leader du BJP d'incarner la division et de mépriser la minorité des 150 millions de musulmans du pays.

Le BJP "veut seulement diviser la population et pousser les gens à se battre entre eux", a dit Gandhi samedi à Varanasi.

Modi a axé sa campagne sur le bilan économique de son Etat du Gujarat, qu'il dirige depuis 2001, promettant investissement et création d'emplois afin de relancer la croissance et évitant d'évoquer tout thème nationaliste hindou.

Modi divise cependant profondément la population depuis les émeutes qui ont ensanglanté le Gujarat en 2002, l'absence de réaction des forces de l'ordre lui étant largement reprochée. Ces émeutes ont fait plus de 1.000 morts, essentiellement des musulmans.

Modi a démenti toute erreur, revendiquant l'absence de mise en cause judiciaire.

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