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Safari en Afrique du Sud: la géolocalisation des photos de touristes aide les braconniers à traquer les animaux

Ne partagez pas vos photos de safaris, les braconniers utilisent la géolocalisation
Gettystock

C'est l'une des conséquences inattendues du partage de photos sur les réseaux sociaux. Si vous participez à un safari et que l'envie vous prend de photographier les animaux sauvages pour montrer les clichés à vos contacts sur Facebook, Instagram ou encore Twitter, prenez garde.

Il se pourrait en effet que vous deveniez le complice involontaire des braconniers, qui utilisent la fonction géolocalisation des réseaux sociaux pour repérer les animaux et les traquer. Très recherchés pour leur ivoire, les éléphants et les rhinocéros sont particulièrement menacés au Kenya ou en Afrique du Sud.

C'est justement de ce pays qu'Eleni de Wet est originaire. Cette utilisatrice de Twitter a fait réagir en publiant dimanche 4 mai la photo d'une pancarte qui met en garde contre la géolocalisation des animaux via les réseaux sociaux. «Un symbole de notre époque. Cela me rend triste», écrit-elle:

«S'il vous plaît, soyez prudent lorsque vous partagez des photos sur les réseaux sociaux, peut-on lire sur la pancarte. Elles peuvent conduire les braconniers à nos rhinocéros. Désactivez la fonction géolocalisation et ne précisez pas quand vous avez pris la photo».

Un message qui a suscité de nombreuses réactions et été retweeté plus de 1300 fois. Comme le souligne le Daily Dot, certains utilisateurs se sont tout de même interrogés sur l’authenticité du panneau, qu'Eleni de Wet dit avoir photographié en Afrique du Sud sans pouvoir en apporter la preuve. Photomontage ou non, "l'utilisation des réseaux sociaux par les braconniers pour traquer les animaux est un problème réel", note cependant le site. C'est ce que lui a confirmé Joe Cloete, l'un des responsables de la réserve sud-africaine de Shamwari Game.

«Nous n'autorisons pas nos visiteurs à utiliser leurs smartphones pendant un safari, mais nous ne pouvons pas toujours les contrôler», a-t-il indiqué au Daily Dot. Comme le note le blog Big Browser du Monde, cette stratégie a d'ailleurs déjà été «expliquée par Marc Reading, responsable d'un parc national sud-africain. En 2012, il avait confié au Sunday Times que «les coordonnées sont contenues dans la photo, ce qui permet aux braconniers de revenir la nuit et de tracer l'animal».

Ironie de l'histoire, Eleni de Wet a elle-même publié sur son compte Instagram une photographie montrant plusieurs animaux sauvages, dont trois rhinocéros:

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