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Centrafrique: l'ONU sanctionne trois responsables dont l'ex-président Bozizé

Centrafrique: l'ONU sanctionne trois responsables dont l'ex-président Bozizé

Le Conseil de sécurité de l'ONU a décrété vendredi des sanctions contre trois responsables centrafricains: l'ex-président François Bozizé, le coordinateur des milices anti-balaka Levy Yakété et le numéro deux de l'ex-coalition rebelle Séléka, Nourredine Adam.

Ces sanctions ciblées, prévues par la résolution de l'ONU du 28 janvier dernier et proposées par la France et les Etats-Unis, consistent en un gel des avoirs et une interdiction de voyager.

La décision a été prise par le Comité des sanctions, qui dépend du Conseil de sécurité.

Elle avait été retardée pendant plusieurs semaines par la Russie et la Chine, qui réclamaient du temps pour examiner ces dossiers mais qui ont finalement donné leur feu vert, selon des diplomates.

La République centrafricaine (RCA) est depuis plus d'un an en proie au chaos et à des violences entre communautés, attisées par des éléments de l'ex-coalition Séléka, majoritairement musulmane, et par des milices en grande partie chrétiennes, dites anti-balaka.

Le Comité accuse les trois hommes "d'avoir commis ou soutenu des actes qui vont à l'encontre de la paix, de la stabilité et de la sécurité en République centrafricaine".

Selon le Comité, M. Bozizé, renversé par la Séléka en mars 2013, "fournit un soutien matériel et financier à des miliciens (...) qui cherchent à le ramener au pouvoir", c'est-à-dire des anti-balaka et d'anciens membres de l'armée centrafricaine.

Ces forces loyales à M. Bozizé mènent "des représailles contre la population musulmane".

Proche de Bozizé avant le coup d'Etat, Levy Yakété (ou Yakité) est accusé d'avoir ordonné l'arrestation de personnes liées à la Séléka et d'avoir organisé la distribution de machettes à de jeunes chrétiens au chômage pour attaquer les musulmans.

L'un des principaux dirigeants de la Séléka, Nourredine Adam, avait pris après le coup d'Etat la tête des services de renseignement du nouveau régime, se rendant coupable selon l'ONU d'arrestations arbitraires, de tortures et d'exécutions sommaires. Il "dirige activement" les anciens rebelles et supervise les attaques contre les quartiers chrétiens, selon le Comité qui l'accuse aussi d'avoir participé à un trafic de diamants entre la RCA et le Tchad.

Dans une résolution adoptée le 28 janvier, le Conseil de sécurité avait menacé de sanctions les fauteurs de troubles et les responsables d'exactions en RCA, mais en laissant le soin au Comité de les désigner ultérieurement.

avz/sam

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