Le champion du monde en titre, le Français Sébastien Ogier (Volkswagen), veut continuer à marcher sur les traces de Sébastien Loeb, son illustre prédécesseur, et inscrire son nom au palmarès du rallye d'Argentine qui a débuté jeudi par une super-spéciale à Villa Carlos Paz.
C'est en Argentine, il y a tout juste un an, que le nonuple champion du monde a remporté sa 78e et dernière victoire en WRC, dans un pays où il est une véritable idole (8 victoires d'affilée).
Ogier est le grandissime favori car il reste sur trois victoires en quatre rallyes cette saison. Seule la Suède lui a échappé, la neige et la boue ayant été favorables à son coéquipier Jari-Matti Latvala.
Jeudi, Ogier a bien débuté le rallye, remportant la première des 14 spéciales avec 3 secondes d'avance sur la Citroën DS3 du Norvégien Mads Ostberg.
Volkswagen apprécie l'Argentine depuis la domination de la marque allemande et les trois victoires consécutives du Race Touareg (2009 à 2011) dans le Dakar.
"Le rallye d'Argentine est l'une des épreuves-phare de la saison", annonce Jost Capito, le patron de VW Motorsport. "Il comporte des spéciales très longues, avec de grosses différences d'altitude, certaines très sinueuses, de la terre et des cailloux, des passages à gué. Nous avons déjà prouvé beaucoup en ce début de saison, mais à la première spéciale, tout le monde repart de zéro".
Des spéciales, il y en aura 14, toutes très différentes et certaines très longues, comme la fameuse "Ascochinga" (51,88 km) à parcourir deux fois vendredi, ou les quatre spéciales de samedi qui font toutes 40 km de long.
"Il y a des passages à plus de 2.000 mètres d'altitude", rappelle Didier Clément, l'ingénieur en charge de l'exploitation des Citroën DS3 WRC, qui comptera beaucoup sur le Norvégien Mads Ostberg, qui était sur le podium de l'édition 2012 à Cordoba.
"L'Argentine est dans le top 5 de mes rallyes préférés", confie "Mad Mads", son surnom préféré. "Les spectateurs et leur ferveur apportent une atmosphère de fête. Et certaines spéciales sont très belles".
Dans la bagarre en Argentine, il y aura aussi Mikko Hirvonen, le pilote Ford, qui vient de terminer 2e au Portugal. Et pour les places d'honneur, une surprise pourrait venir de Thierry Neuville, le Belge de chez Hyundai, qui avait permis à la marque coréenne de monter sur le podium au Mexique. La seule condition ? Aller au bout des 405 km de spéciales dans des conditions parfois extrêmes, surtout si la météo s'en mêle.
dlo/jta/dac