Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Nigeria: des centaines de morts dans l'attaque d'une ville par Boko Haram lundi (sénateur, témoins)

Nigeria: des centaines de morts dans l'attaque d'une ville par Boko Haram lundi (sénateur, témoins)

L'attaque menée lundi par les islamistes de Boko Haram dans une ville du nord-est du Nigeria proche de la frontière camerounaise a fait des centaines de morts, selon un sénateur et des témoins mercredi.

"Le bilan de l'attaque est d'environ 300 morts", a déclaré à l'AFP Ahmed Zanna, sénateur de cette région. Les témoins ont dit avoir compté plus de 100 cadavres dans la ville de Gamboru Ngala et que le bilan pourrait encore s'alourdir.

Gamboru Ngala se trouve dans l'Etat de Borno, fief historique de Boko Haram, qui a revendiqué le rapt de plus de 200 adolescentes dans la même région.

Selon des témoignages d'habitants, les assaillants, arrivés dans la ville en pleine journée à bord de véhicules blindés et de vans peints aux couleurs de la police et de l'armée, ont brûlé le marché, le bureau des douanes, le commissariat de police et presque tous les magasins de la ville.

L'insurrection menée par Boko Haram, qui dure depuis cinq ans, a fait des milliers de morts au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique et première économie du continent.

Les violences sont surtout concentrées dans le Nord-Est, où l'armée mène une opération de grande envergure, depuis un an, pour tenter de mettre fin à l'insurrection.

Le recours de l'armée à des milices privées, constituées de civils, dans sa lutte contre les islamistes, a poussé Boko Haram à se retourner contre les populations locales.

Dorénavant, "Boko Haram s'en prend à des villages tout entiers (...) massacrant parfois jusqu'à 200 à 300 villageois, hommes et femmes" pour se venger de la complicité des civils avec l'armée, selon le chercheur français Marc-Antoine Pérouse de Montclos.

Les deux attentats qui ont frappé récemment la même gare routière en périphérie d'Abuja, à moins de trois semaines d'intervalle, faisant 90 morts, rappellent la menace sérieuse que fait planer Boko Haram sur le pays tout entier.

bur/cdc/sd

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.