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Finances publiques: Québec espère recevoir de l'aide d'Ottawa pour réduire son déficit budgétaire

Finances publiques: Québec espère recevoir de l'aide d'Ottawa
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Le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitao, évoque l'existence d'un déséquilibre fiscal entre les provinces et le gouvernement fédéral et s'attend ainsi à recevoir de l'aide d'Ottawa pour parvenir à réduire son déficit budgétaire.

« Il n'y a pas de déséquilibre fiscal comme on l'a connu dans les années 1990, cependant, il faut aussi reconnaître qu'Ottawa a une marge de manœuvre beaucoup plus importante que toutes les provinces », a déclaré M. Leitao à son arrivée au conseil des ministres. « Et, donc, on s'attend à ce que dans le prochain budget fédéral, qu'il fasse quelque chose à ce sujet-là. »

M. Leitao se rendait ainsi au Conseil des ministres, où le gouvernement québécois explore plusieurs pistes de solutions pour redresser l'état des finances publiques qui affichent un manque à gagner de 3,7 milliards de dollars, selon le premier ministre Philippe Couillard. Outre un coup de pouce d'Ottawa, le gouvernement prévoit procéder à des compressions budgétaires pour réduire son déficit tout en misant sur une relance de l'économie pour diminuer l'ampleur de ces compressions.

« [Il faudra faire] un effort important pour contenir la croissance des dépenses », a ajouté M. Leitao.

Mettre la machine gouvernementale à contribution

« Ce qu'on doit faire, c'est s'assurer que les Québécois en aient pour leur argent », a renchéri son collègue qui détient les cordons de la bourse, le président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux.

Il a indiqué que des décisions difficiles doivent être prises pour « ramener le déficit à zéro rapidement ».

M. Coiteux a expliqué que « la machine gouvernementale » devra effectuer un premier exercice pour contribuer au retour à l'équilibre budgétaire.

« C'est effectivement une situation qui est sérieuse, qui est difficile, qui va exiger des efforts à tout le monde, la machine gouvernementale essentiellement encore une fois parce qu'on respecte le portefeuille des Québécois. »

— Martin Coiteux

Pour sa part, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a indiqué que la solution des compressions budgétaires passait par des compromis de la part des médecins. « Il ne peut ne pas y avoir une implication des fédérations médicales », a-t-il confié. « Il y aura des conversations avec eux après la décision qui aura été prise aujourd'hui au Conseil des ministres. »

M. Barrette souligne que d'importantes décisions seront prises au cours de ce Conseil des ministres, qui déterminera « l'ampleur et le chemin à prendre » pour parvenir aux objectifs fixés par le gouvernement.

Les ministres ont refusé de confirmer ou d'infirmer que les compressions budgétaires s'élèveraient à 2,4 milliards de dollars comme le rapportait le quotidien La Presse mercredi matin.

Les ministères les plus sévèrement touchés seraient les deux plus onéreux pour le gouvernement, soit la Santé ainsi que l'Éducation et l'Enseignement supérieur. Des compressions de 900 millions seraient infligées au premier, alors que le second devrait contribuer à hauteur de 500 millions.

M. Barette devra demander aux médecins d'échelonner les hausses de salaire qui leur ont été promises. Il se retrouverait ainsi dans la délicate situation de demander aux médecins de rouvrir une entente qu'il a lui-même négociée au nom des médecins spécialistes.

Le gouvernement du Québec devrait déposer son premier budget en juin prochain.

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