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Ukraine: Washington dénonce un projet de référendum "bidon" dans l'Est

Ukraine: Washington dénonce un projet de référendum "bidon" dans l'Est

Les Etats-Unis se sont dits mardi "inquiets des efforts déployés par des groupes pro-russes" pour organiser "un référendum bidon" le 11 mai dans l'Est de l'Ukraine.

La porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki a fait allusion mardi au référendum en Crimée qui avait abouti le 16 mars au rattachement de cette péninsule à la Russie: "On est en train de répéter le scénario de la Crimée", a-t-elle alerté.

"Les Etats-Unis sont inquiets des efforts déployés par des groupes séparatistes à Donetsk et Lougansk pour organiser un référendum bidon", a-t-elle déclaré lors de son point de presse quotidien.

Le chef indépendantiste de la république autoproclamée de Donetsk, Denis Pouchiline, a affiché fin avril son intention d'organiser un référendum le 11 mai portant "sur la déclaration d'indépendance" de ce territoire situé au sud-est de l'Ukraine.

"A l'issue de ce vote", avait-il expliqué sans douter de l'issue de ce scrutin dénoncé comme illégal par Kiev et la communauté internationale, "il y aura des élections libres pour décider qui dirigera cette république populaire".

L'Ukraine a réclamé mardi l'aide de la communauté internationale pour l'élection présidentielle du 25 mai, dont la tenue apparaît de plus en plus menacée par la spirale de violences séparatistes qui secoue le pays.

La secrétaire d'Etat adjointe pour l'Europe Victoria Nuland a expliqué que la présidentielle sera "l'élection la plus pluraliste jamais organisée en Ukraine".

Cette élection sera "bien plus pluraliste qu'en Russie", a-t-elle ajouté lors d'une conférence devant l'Institut américain de la paix, un groupe de réflexion installé à Washington.

La responsable américaine a fait part de son inquiétude sur la possibilité pour les gens vivant dans l'Est de l'Ukraine de "voter pour leur candidat" au vu des tensions avec les milices pro-russes qui ont pris la tête de plusieurs villes.

La Russie, qui refuse de reconnaître les autorités provisoires mises en place à Kiev, a déjà fait savoir qu'elle jugeait "absurde" de tenir des élections dans le contexte actuel de violences en Ukraine.

"Si la Russie passe à la prochaine étape" et entre dans l'Est de l'Ukraine pour l'annexer, "de sévères sanctions européennes et américaines suivront", a une nouvelle fois mis en garde Jennifer Psaki.

jkb/rap/bdx

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