On se serait cru au festival californien Coachella lundi soir au Centre Bell. Non seulement par le décor minimaliste sur scène qui rappelait le désert de l’État ensoleillé, mais surtout pour la foule en délire qui était venue entendre Lana Del Rey pour la première fois à Montréal, armée de ses couronnes de fleurs et vêtue de légèretés printanières.
Cependant, outre les spectateurs colorés, difficile de conclure à une soirée où le divertissement était au rendez-vous. La chanteuse new-yorkaise, vêtue d’une robe campagnarde, a enchaîné quatorze titres sans jamais montrer le moindre signe d’une présence scénique digne d’une grande chanteuse populaire. Lana Del Rey semblait dénuée d’énergie et de charisme, fidèle à sa réputation d’ailleurs.
Dès le départ, la brunette a offert ses premiers titres avec une voix hésitante qui cherchait la justesse. Cruel World, Cola et Body Electric ont ouvert le bal, alors que la chanteuse a interrompu ses chansons à plusieurs reprises pour parler à son technicien de son.
Si la voix a fini par se placer en cours de route, offrant de jolis moments sur Blue Jeans ou Young and Beautiful par exemple, les problèmes de son dans l’oreillette de Lana Del Rey ont semblé la hanter jusqu’à la toute fin du concert.
Sincérité et générosité
Si on peut reprocher à Lana Del Rey son manque d’énergie sur scène, on ne peut cependant douter de son dévouement pour ses admirateurs. À de nombreuses reprises lors du concert, la chanteuse a lentement descendu les quelques marches qui la séparaient de la foule amassée devant elle afin d’aller, longuement, signer des autographes, discuter avec quelques fans et prendre plusieurs clichés avec eux.
Celle qui a dit être heureuse d’enfin donner un premier concert à Montréal, en plus d’être comblée de pouvoir rencontrer des admirateurs de longue date, s’est toutefois éternisée avec ces derniers lors d’épisodes qui prenaient l’allure d’une signature d’autographes après un concert. Si l’attroupement au devant de la scène gardera longtemps ces moments en mémoire, le reste de l’assistance a dû patienter de longues minutes avec une trame sonore qui semblait s’étirer à l’infini.
Statique
Avec une absence complète de mise en scène, combinée aux musiciens et à la chanteuse statiques du début à la fin du concert, on peut se réjouir que le spectacle de Lana Del Rey dure un peu moins d’une heure trente minutes.
Terminant avec les pièces Ride, Video Games et National Anthem, la chanteuse n’a offert aucun rappel et a décidé de finir sa soirée en prenant un peu plus de photos avec ses admirateurs. Une finale légèrement en queue de poisson pour celle qui n’a jamais pris la peine de présenter ses musiciens, ou même d’offrir un au revoir digne de ce nom aux Montréalais.
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