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«L'extraordinaire Spider-Man 2», pas tellement extraordinaire... (CRITIQUE/PHOTOS)

«L'extraordinaire Spider-Man 2», pas tellement extraordinaire... (CRITIQUE/PHOTOS)
Columbia

Après Tobey Maguire, c’est maintenant Andrew Garfield (The Social Network) qui prend les traits de l’homme-araignée. Mais là où le premier arrivait à jouer de finesse, le second semble pris dans un rôle d’ado improbable entiché d’une fille un peu gourde. Décidément, la série s’étiole de plus en plus et les fans de la première heure risquent de ne plus se retrouver dans cette nouvelle proposition.

D’abord une petite précision. L’extraordinaire Spider-Man 2 qui sort sur nos écrans aujourd’hui est le second volet d’une nouvelle franchise inaugurée en 2012 par le même Marc Webb. Il succède ainsi à Sam Raimi qui avait réussi à redonner un second souffle à l’ensemble avec sa trilogie dont le super-héros était finement incarné par Maguire accompagné de Kirsten Dunst.

Malgré ses prétentions de réinventer une toute nouvelle histoire, ce «reboot» qui met cette fois en vedette le couple Andrew Garfield et Emma Stone s’enfonce assez vite dans le superficiel et a du mal à s’imposer.

Pourtant, l’intro semblait annoncer une aventure prometteuse. En revenant sur la disparition mystérieuse des parents de Peter Parker, futur Spider-Man, alors trop jeune pour comprendre pourquoi il a été jadis abandonné, le réalisateur semble poser les bases d’une nouvelle mouture ancrée sur un passé douloureux.

Mais le scénario s’enlise dans une histoire d’amour qui ferait pâlir d’envie n’importe quel romancier à l’eau de rose. On se souvient qu’à la fin du précédent épisode, Peter avait juré au chevet du père de Gwen Stacy (Emma Stone) qu’il n’approcherait plus sa fille. Parole, parole, puisque les voilà à batifoler sur le campus. Ils se disputent parce qu’ils s’aiment trop, s’embrassent après avoir envoyé deux textos, se quittent par messagerie et se retrouvent grâce à leurs cellulaires intelligents. Deux ados trop cool genre.

Heureusement, les méchants viendront rappeler Spider-Man à ses devoirs. Électro (Jamie Foxx), un électricien asocial devenu par un stupide accident de travail une grosse bête fluorescente et Harry Osborn (Dane DeHaan), héritier milliardaire d'OsCorp, lui aussi sur le point de se métamorphoser en horreur.

Ces deux-là ont toutes les raisons du monde d’en vouloir à l’homme-araignée qui semble avoir joué avec leur amour-propre. Pour mieux nous éclairer, il aura fallu trois scénaristes pour nous proposer un récit fourre-tout qui se perd dans des explications alambiquées. Rapidement, on ne sait plus vraiment qui fait quoi. Tout juste, savons-nous qu’il est question de vengeance. Ah bon.

À défaut d’un scénario béton, il faut bien se contenter de ce qu’on nous offre. Et c’est dans les scènes d’action que les admirateurs de comics trouveront sans doute un certain réconfort, car les confrontations sont l’unique atout du film. Menées tambour battant, les batailles dans les rues grouillantes de New York permettent enfin de voir Spider-Man en pleine action. Du haut des immeubles, il accomplit ses pirouettes en tissant sa toile au quart de tour. Les effets spéciaux sont réussis et en 3D, c’est quand même impressionnant. Bref, l’industrie hollywoodienne à son pire avec du patatras qui fait du bruit pour rien.

The Amazing Spider Man 2 – Columbia – Drame fantastique – 142 minutes – Sortie en salles le 2 mai 2014 – États-Unis.

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