Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Ukraine: sanctions américaines contre sept responsables et 17 entreprises russes

Ukraine: sanctions américaines contre sept responsables et 17 entreprises russes

Les Etats-Unis ont décidé lundi d'imposer une nouvelle série de sanctions visant sept responsables russes et 17 entreprises de l'entourage du président Vladimir Poutine en représailles à ce qu'ils qualifient d'"actes de provocation" en Ukraine.

Washington va également revoir les conditions d'autorisation à l'exportation en Russie de certains équipements de haute technologie qui pourraient avoir un usage militaire, a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué diffusé à Manille, où le président Barack Obama est en visite d'Etat.

"Les Etats-Unis ont décidé de nouvelles actions aujourd'hui en réponse à la poursuite de l'intervention illégale de la Russie en Ukraine et à ses actes de provocation qui sapent la démocratie" dans le pays, et "menace la paix, la sécurité, la stabilité, la souveraineté et l'intégrité territoriale" de l'Ukraine, a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney dans ce communiqué.

M. Carney a indiqué que la Russie n'avait rien fait pour respecter les termes de l'accord conclu à Genève sur l'Ukraine avec l'Union européenne et les Etats-Unis, et destiné à mettre un frein aux actions entreprises par les séparatistes pro-russes dans l'Est ukrainien.

"L'implication de la Russie dernièrement dans la violence dans l'est de l'Ukraine est incontestable", a-t-il ajouté.

Les sanctions, qui ciblent en particulier le directeur du géant du pétrole Rosneft, Igor Setchine, font suite à des mesures prises précédemment contre d'autres responsables dans l'entourage politique et financier de Vladimir Poutine. Elles ne visent toutefois pas spécifiquement les secteurs minier et énergétique.

La Maison Blanche a fait savoir que de telles sanctions restaient possibles, mais qu'elles ne seraient déclenchées que si la Russie envahissait effectivement l'Ukraine.

S'exprimant sous couvert de l'anonymat, un haut responsable de l'administration américaine a souligné que les nouvelles sanctions seraient déployées en coordination avec des mesures de même nature de l'Union européenne. Il a assuré que les sanctions déjà en place avaient eu des "effets conséquents" sur l'économie russe.

Le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, est allé dans le même sens en remarquant que les prévisions de croissance de la Russie avaient "nettement plongé, la fuite des capitaux s'est accélérée et la hausse du coût des emprunts montre la baisse de la confiance dans les perspectives du marché" russe.

M. Lew, dans un communiqué, a prévenu que "les mesures dangereuses et incendiaires contre l'Ukraine sont illégales et illégitimes".

Parmi les entreprises sanctionnées figurent Avia Group Limited, les banques Severny Morsoy, InvestCapital, SMP et Sobin, ainsi que les sociétés Transoil, Volga Resources Group et Zest Leasing.

Outre M. Setchine, très proche collaborateur du président Poutine, les individus sanctionnés par les Etats-Unis sont Sergueï Chemezov, dirigeant de la holding publique Rostec, et dont les relations avec le président russe remonteraient aux années 1980.

Sont également visés Viatcheslav Volodine, chef adjoint de l'administration présidentielle russe, Alexeï Pouchkov, chef de la commission des Affaires étrangères de la Douma (chambre basse du Parlement) et le vice-Premier ministre Dmitri Kozak.

De son côté, le département américain du Commerce a annoncé un durcissement des restrictions à l'exportation d'équipements de haute technologie vers la Russie, contribuant ou pouvant contribuer aux capacités militaires de Moscou. Dans cette perspective, 13 entreprises ont en outre été placées sous surveillance, dont Stroytransgaz Holding, basée à Chypre, et Volga Group, basée au Luxembourg et en Russie.

col-tq/jca

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.