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Le gouvernement de Philippe Couillard devra rétablir la confiance avec l'industrie minière

L'industrie minière courtise le gouvernement Couillard
CP

MONTRÉAL - Le nouveau gouvernement Couillard devra «rétablir la confiance» de l'industrie minière au Québec, car celle-ci a été échaudée par l'interminable révision de la Loi sur les mines.

«La valse-hésitation législative et les discussions sur les redevances ont fait mal à l'industrie minière du Québec. Il faut qu'on renverse cette tendance parce que l'image qu'on a laissée aux investisseurs est très mauvaise» a lancé lundi la présidente-directrice générale de l'Association minière du Québec, Josée Méthot, qui prenait la parole devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

À ses côtés, le directeur des communications et affaires publiques d'ArcelorMittal Mines Canada, Éric Tétrault, n'y est pas allé par quatre chemins: pour le nouveau gouvernement, «en plus de tous les projets concrets, réels sur lesquels il faut travailler, l'objectif numéro un est de rétablir la confiance».

La réforme de la Loi sur les mines a finalement été adoptée en décembre dernier par le précédent gouvernement péquiste, mais il a fallu s'y prendre plus d'une fois, puisque les enjeux étaient nombreux, portant à la fois sur les redevances minières, mais aussi sur le rôle du monde municipal, sur l'établissement de zones d'exclusion de l'exploitation minière, sur la transformation du minerai et sur la protection de l'environnement.

Durant la dernière campagne électorale, le chef libéral Philippe Couillard avait annoncé qu'il relancerait le «Plan Nord plus» notamment en y ajoutant du démarchage dans le monde entier pour refaire la promotion du Québec comme une terre ouverte à l'investissement dans ses mines.

M. Tétrault, d'ArcelorMittal, a toutefois exprimé ses craintes à ce sujet, alors que l'industrie minière vit un ralentissement.

«Il y a pour nous une espèce de danger à l'horizon sur la relance du Plan Nord, parce qu'on sait que le gouvernement qui revient aux affaires est celui qui a lancé le Plan Nord, a-t-il dit. Et il n'y a aucun doute que politiquement, on voudra refaire une espèce d'exercice d'aller chercher l'investissement étranger. Le problème, c'est qu'en 2011, lorsque le Plan Nord était là, le prix de la ressource était très élevé et ce n'est plus le cas aujourd'hui.»

Il appréhende donc la stratégie du nouveau gouvernement libéral.

«Nous, on craindrait une espèce de stratégie à tous crins où on lance des ministres partout à l'étranger pour amener de l'investissement étranger alors que fondamentalement, dans un contexte où le prix de la ressource est plus bas, chaque entreprise _ et on en est, nous _ cherche à contrôler ses coûts et à rester dans le marché d'ici trois ans», a-t-il dit.

M. Tétrault croit que pour relancer le Plan Nord, mis à mal par la chute des prix, il faut pour l'instant agir sur d'autres fronts. Il en suggère trois: se pencher rapidement sur l'accès au gaz naturel dans la région de la Côte-Nord, réétudier la question d'un autre lien ferroviaire pour accroître la production des entreprises déjà sur place et «ouvrir le dialogue sur la question des tarifs d'électricité» que les minières trouvent élevés.

Mme Méthot, de son côté, a rappelé que l'industrie minière ne se trouve pas seulement dans les régions éloignées du Québec. Elle fait travailler 3800 fournisseurs, dont 1800 à Montréal, et génère 45 000 emplois directs et indirects.

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