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NBA - Les Clippers retrouvent le terrain sans leur propriétaire après ses propos racistes

NBA - Les Clippers retrouvent le terrain sans leur propriétaire après ses propos racistes

Les Los Angeles Clippers ont disputé, et perdu, dimanche leur premier match depuis le début de l' "affaire Sterling", du nom de leur propriétaire dont les propos à caractère raciste continuaient de susciter une vague d'indignation aux Etats-Unis et des appels à une sanction exemplaire.

Les Clippers se sont lourdement inclinés 118 à 97 face à Golden State et les deux équipes sont désormais à égalité deux victoires partout au premier tour des play-offs, le tournoi final qui doit désigner le champion NBA 2014.

" Tout ce qui s'est passé ces dernières heures ne peut être une excuse pour cette défaite ", a insisté l'entraîneur des Clippers Doc Rivers.

Mais son équipe n'a pas abordé cette rencontre dans les meilleures dispositions : elle a organisé samedi une réunion de crise de 45 minutes pour discuter notamment de l'éventualité de ne pas disputer la rencontre de dimanche.

Les joueurs ont finalement décidé de jouer mais en signe de protestation, ils ont jeté au sol leurs vestes portant le nom de leur équipe et revêtu un maillot sans incription lors de l'échauffement, puis durant le match ils ont joué avec des chaussettes et brassards noirs.

Comme il l'avait indiqué à Adam Silver, le président de la NBA qui lui a notifié samedi le lancement d'une enquête sur ses déclarations racistes, Donald Sterling n'a pas assisté au match de son équipe.

L'enquête de NBA devrait auditionner M. Sterling et son ancienne maîtresse qui aurait transmis l'enregistrement au site internet d'informations people TMZ, et devrait être achevée mardi.

En attendant, les anciennes gloires du basket-ball continuent de réclamer des sanction exemplaires contre Sterling, propriétaire des Clippers depuis 1981 qui avait déjà été accusé de discrimination, et condamné, dans le cadre de ses affaires de promoteur immobilier.

Magic Johnson, l'ancien meneur de jeu des Los Angeles Lakers, a ainsi espéré que Donald Sterling "n'ait plus le droit d'être propriétaire d'une franchise NBA".

"Je le considérais comme un ami. Qu'il fasse des commentaires sur moi, sur les noirs américains et les autres minorités, c'est inacceptable dans notre société et dans notre Ligue", a souligné Johnson qui apparaissait sur la photo publié sur les réseaux sociaux par la maîtresse de Sterling qui a déclenché l'accès de colère du propriétaire des Clippers.

"Sur ton Instagram de merde, tu n'as pas à te montrer à côté de noirs (...) N'amène pas des noirs à mes matches", avait-il notamment lancé à la jeune femme, elle-même d'origine mexicaine et noire américaine.

Une autre légende de la NBA, Michael Jordan, aujourd'hui propriétaire de l'équipe de Charlotte, a fait part dans un communiqué de sa consternation : "Je suis dégoûté qu'un autre propriétaire d'équipe puisse avoir des idées aussi offensantes et blessantes (...) En tant qu'ancien joueur, je suis totalement scandalisé. Il n'y a pas de place en NBA et nullement ailleurs pour cela. Je suis simplement absourdi qu'une telle ignorance existe encore dans notre pays et au plus haut-niveau de notre sport, dans un championnat avec une majorité de joueurs noirs américains ".

La NAACP, l'une des principales associations de défense des droits civiques aux Etats-Unis, a annoncé dimanche qu'elle ne remettrait pas, comme initialement prévu, un prix pour l'ensemble de ses réalisations à Donald Sterling.

"Que cela soit bien clair, la NAACP ne remettra pas de prix à M. Sterling à Los Angeles et a demandé à son association de Los Angeles de prendre toutes les mesures pour annuler les distinctions qui lui ont été attribuées par le passé", a indiqué Lorraine C. Miller, la présidente par interim de la NAACP (National association for the advancement of colored people, en français Association nationale pour la promotion des gens de couleur) qui fut en première ligne dans la lutte contre la ségrégation.

Le président Barack Obama lui-même, premier noir américain élu à la tête des Etats-Unis, est aussi intervenu.

"Lorsque des personnes ignorantes se vantent de leur ignorance, il n'y a pas grand chose à faire sinon de les laisser parler", a-t-il déclaré, évoquant des propos "incroyablement offensants" et "racistes", lors d'une visite officielle en Malaisie.

"Quand vous avez le président des Etats-Unis, des anciens joueurs et des supporteurs dans tout le pays qui vous condamne ainsi, vous devez quitter ce sport", a espéré Magic Johnson.

jr/mpd

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