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La Fed devrait continuer, à petit pas, à réduire son aide monétaire

La Fed devrait continuer, à petit pas, à réduire son aide monétaire

La banque centrale des Etats-Unis (Fed), qui se réunit cette semaine pendant deux jours, devrait s'en tenir à sa politique de réduction progressive de son soutien monétaire à une économie américaine qui promet toujours de repartir d'un pied ferme.

La majorité des analystes s'attendent à ce que la Réserve Fédérale annonce mercredi une nouvelle réduction de 10 milliards de dollars des achats d'obligations destinés à soutenir la reprise, pour les porter à 45 milliards de dollars mensuels.

"On ne s'attend pas à autre chose qu'à une répétition du dernier message d'orientation monétaire et une nouvelle diminution des achats d'actifs", résume Paul Dales pour Capital Economics.

Lors de sa précédente réunion le 19 mars, la Fed avait modifié ses indications de politique monétaire, abandonnant un objectif de taux de chômage pour signaler une éventuelle hausse des taux. Le communiqué du Comité de politique monétaire (FOMC) indique désormais seulement que les taux, proches de zéro depuis fin 2008, le resteront "pendant une période considérable".

Mercredi à l'issue de sa réunion, la deuxième sous la houlette de la nouvelle présidente de la Fed, Janet Yellen, il est aussi prévu que "le FOMC signale que l'activité économique va rebondir", assure Michael Gapen, analyste pour Barclays Research.

La première estimation de la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) pour le premier trimestre est également publiée mercredi. Elle promet d'être médiocre du fait des conditions hivernales exceptionnellement rudes qu'a connues le pays de janvier à mars. Une accumulation des stocks fin 2013 va aussi peser sur la croissance, ayant ralenti les nouvelles commandes.

Les projections des économistes sont d'une croissance de 1,5% à 2% seulement au premier trimestre, alors qu'au quatrième trimestre 2013, l'économie américaine a progressé de 2,6%.

En revanche, l'expansion devrait repartir autour ou au-dessus de 3% entre avril et juin, promettent les économistes.

Mi-mars, la Fed avait pris acte du ralentissement de l'activité, reflétant en partie des conditions météorologiques difficiles. Depuis, elle a assuré dans son Livre Beige mi-avril que la croissance redémarrait après les rigueurs de l'hiver.

Avec un retour de la fréquentation des magasins, les dépenses de consommation ont accéléré "après l'amélioration des conditions climatiques", signalait ce rapport sur l'état de l'économie qui paraît toutes les six semaines.

D'autres indicateurs sont résolument dans le vert, montrant une solide hausse des ventes au détail en mars (1,1%) accompagnée de ventes dans les services dopées par la mise en place du nouveau système de santé "Obamacare". Les Américains couverts médicalement pour la première fois se sont mis à dépenser dans des services médicaux.

Les commandes de biens durables (d'une durée de vie d'au moins trois ans), bon indice de l'activité future, ont fait mieux que prévu en mars (+2,6%).

Le moral des consommateurs est au plus haut depuis neuf mois et les créations d'emplois se rapprochent de la barre des 200.000 par mois, considérée comme le rythme nécessaire pour faire baisser le chômage.

Du côté de l'inflation, une politique monétaire accommodante reste de mise puisque l'augmentation des prix (0,9% sur un an en février, selon l'indice PCE) est encore bien en-dessous de l'objectif idéal de la Fed (2%). Mais la banque centrale se dit confiante dans le fait que la hausse des prix atteindra graduellement ce seuil d'ici 2016.

La seule ombre au tableau vient du marché immobilier. Conséquence des mois d'hiver ou effet de la hausse des taux du crédit immobilier de l'été dernier, le dynamisme des ventes de logements s'est nettement essoufflé.

Sur un an en mars, quasiment tous les indicateurs du marché résidentiel sont dans le rouge: des ventes de logements anciens (-7,5% sur un an) à celles de maisons neuves (-13,3%) en passant par les mises en chantier (-5,9%).

Le taux moyen du crédit immobilier à 30 ans, la référence sur le marché américain, est à 4,5%, selon la Mortgage Bankers Association, au lieu de 3,6% il y a 11 mois.

Le volume d'émission de nouveaux prêts immobiliers a plongé à son niveau le plus bas en 14 ans au premier trimestre.

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