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Le parti Option nationale survivra-t-il?

Le parti Option nationale survivra-t-il?
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Des problèmes de gestion, une baisse du nombre de votes recueillis lors des dernières élections et le départ de certains de ses militants des premières heures laissent présager un avenir incertain pour Option nationale, pensent des ex-militants. Une observation que rejette son directeur général, Louis-Philippe Dubois.

«Sur le plan de la mobilisation, nous avons encore la légitimité d’exister», a confié Louis-Philippe Dubois, directeur général d’Option nationale en entrevue avec Le Huffington Post Québec.

Option nationale, parti indépendantiste fondé par l’ex-député péquiste Jean-Martin Aussant, n’a recueilli que 30 697 votes aux élections de 2014, contre 82 539 en 2012. Des résultats qui représentent, entre autres, une perte financière importante de l’ordre de plus de 103 000 $ annuellement pour le jeune parti, selon les chiffres obtenus auprès du Directeur général des élections du Québec (DGEQ).

Une situation qui, par contre, ne semble pas inquiéter son directeur général. «Nous allons recevoir près de 6 000 $ par mois du DGEQ, plus les cotisations des membres. C’est assez pour s’organiser», dit-il.

Selon une source bien informée, l’organisation aurait eu de la difficulté à recruter des candidats lors des élections du 7 avril dernier. «En 2012, il y avait des candidats avec beaucoup d’expérience dans leur domaine et des universitaires. Cette fois, c’était surtout des jeunes que l’organisation a été capable de recruter», avance-t-il pour expliquer en partie la baisse des votes.

Il semble qu’Option nationale aurait connu une baisse de près de 2000 membres sur les 8000 que l’organisation possédait en 2012, selon une source. Pour ce qui est de la composition de son conseil national, Option nationale fait face à un «roulement» de ses membres. Des départs qui s’expliquent «par des problèmes internes importants», soutient cette même source.

Parmi les départs, on note celui de l’avocate Catherine Filion-Lauzière, le 21 mars dernier. Selon une source bien informée, elle aurait quitté son siège à cause, entre autres, d’un désaccord concernant la poursuite envers Option nationale de son ex-directeur général, Sébastien Pageon, pour congédiement abusif. Le plaignant a obtenu gain de cause récemment, mais la cause sera toutefois entendue en appel.

«J'ai démissionné, au début du mois, de mon poste de conseillère élue au conseil national d'Option nationale, suivant un bris de confiance irrémédiable avec la chefferie de Sol Zanetti, la vice-présidence de Miguel Tremblay et plus particulièrement, avec la direction générale de Louis-Philippe Dubois, dans une affaire détestable où mon titre d'avocate a été, à mon avis et de l'aveu d'autres impliqués, instrumentalisé de façon stratégique afin de sauver des sommes importantes au parti, suivant un jugement contre Option nationale obtenu par son ancien directeur général», écrivait Catherine Filion-Lauzière sur sa page Facebook.

Un autre militant, Mathieu Bouthillier, a claqué la porte du parti en déplorant le manque d’organisation, le 21 janvier 2014. «J’annonce donc ma démission de toutes mes fonctions au sein d’Option nationale. […] Je doute de la sincérité du nouveau président du parti. Je crois qu’Option nationale va vers la voie de l’échec», dans un texte intitulé Démobilisation, diffusé sur Facebook.

Encore en janvier 2014, le DGEQ remettait un constat d’infraction à la représentante officielle d’Option nationale, Sarah Désilets-Rousseau, parce qu’elle avait oublié de transmettre le rapport financier pour l’année 2012 dans les délais prévus, lit-on dans le communiqué de presse.

Malgré plusieurs tentatives, le chef d’Option nationale, Sol Zanetti, a refusé les demandes d’entrevue avec Le Huffington Post Québec affirmant être en vacances après les élections.

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