Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Libre-échange/TPP: pas d'accord avec Washington, reconnait le ministre japonais de la Revitalisation économiquee

Libre-échange/TPP: pas d'accord avec Washington, reconnait le ministre japonais de la Revitalisation économiquee

Le ministre japonais de la Revitalisation économique a reconnu vendredi que Tokyo et Washington n'étaient pas parvenus à un accord dans le cadre des négociations commerciales trans-Pacifique (TPP), alors que les deux pays voulaient faire une annonce pendant la visite d'Etat de Barack Obama.

Confirmant l'absence d'accord, Akira Amari a seulement fait état de "progrès" dans les discussions entre les deux pays qui veulent conclure avec dix autres nations un ambitieux accord commercial qui représenterait 40% du PIB mondial. A eux seuls, le Japon et les Etats-Unis totaliseraient près de 70% de ce pourcentage.

"Durant les conversations entre (Barack Obama et le Premier ministre japonais Shinzo Abe) et les ministres concernés, nous avons confirmé la volonté" d'aboutir, a ajouté M. Amari quelques heures avant que le président américain ne quitte le Japon pour la Corée du Sud.

"Les ministres vont poursuivre les négociations", avait déclaré jeudi Shinzo Abe, lors d'une conférence de presse conjointe avec Barack Obama, au sortir d'une réunion qui n'avait pas permis d'avancée sur la question centrale de l'accès au marché japonais, essentiellement agricole.

"Je pense qu'il est juste de dire que l'accès au marché de certains secteurs de l'économie japonaise, comme ceux de l'agriculture ou de l'automobile, reste historiquement fermé comparé à l'accès dont bénéficie le Japon auprès des consommateurs américains", s'est ouvertement plaint M. Obama durant la conférence de presse.

Il faut maintenant "des mesures courageuses" a plaidé Barack Obama pour qui le TPP est une pièce vitale de sa stratégie qui consiste à réorienter la diplomatie américaine vers l'Asie Pacifique.

Il y a environ un an, le Japon s'est engagé quasi simultanément dans les négociations du TPP et pour un accord de libre-échange avec l'Union Européenne.

Si la conclusion du TPP, tant voulue par Washington avant la fin 2013, a été reportée, c'est de l'avis général du fait essentiellement du Japon qui a résisté aux appels pressants des Etats-Unis concernant son marché agricole.

Ironie du sort: le Japon a été le dernier pays à se joindre au processus TPP à la demande insistante... des Etats-Unis.

Jusque-là Tokyo ne veut rien lâcher sur ses cinq "vaches sacrées": sucre, riz, blé et produits à base de céréales, produits laitiers, viande de boeuf et porc.

Côté américain, la pression monte aussi sur le président pour qu'il arrache cet accord aux Japonais: une soixantaine de membres du Congrès ont écrit en ce sens au négociateur en chef Michael Froman et au secrétaire à l'Agriculture Thomas Vilsack.

Commence aussi à poindre un certain agacement: un élu républicain du Congrès, David Camp, a par exemple suggéré dernièrement que le TPP se passe du Japon.

mis-jlh/kap/mf

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.