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La Corée du Nord prépare "probablement" un 4e essai nucléaire (centre d'études US)

La Corée du Nord prépare "probablement" un 4e essai nucléaire (centre d'études US)

La Corée du Nord semble être en plein préparatif d'un quatrième test nucléaire, a indiqué vendredi un centre d'études américain spécialisé dans le suivi de ce pays, peu avant l'arrivée du président américain Barack Obama en Corée du Sud.

Des images satellite prises il y a deux jours montrent un regain d'activités sur le site de Punggye-ri, où se déroulent les essais de Pyongyang, des activités liées "probablement à la préparation d'une nouvelle détonation", selon l'institut américano-coréen de l'université Johns Hopkins.

Cette semaine, Séoul avait indiqué avoir détecté sur ce même site des signes de préparations pour un test nucléaire, qui pourrait avoir lieu lors de la visite de 48 heures de Barack Obama à Séoul.

Le président des Etats-Unis est attendu vendredi dans la capitale sud-coréenne, dans le cadre de sa tournée en Asie qu'il a entamée cette semaine par Tokyo.

L'analyse des images suggère un regain d'activités --véhicules, transport de matériel...-- près des entrées de deux tunnels où se sont déroulés les précédents tests souterrains, ajoute l'institut sur son site 38 North.

Sont également visibles des véhicules de commande et de contrôle chargés vraisemblablement d'assurer les communications entre le site et d'autres infrastructures.

La Corée du Nord a procédé à trois essais nucléaires: en octobre 2006, mai 2009 et février 2013, des tests interdits par l'ONU et qui conduisent chaque fois à un alourdissement des sanctions internationales.

Le site 38 North rappelle qu'en février 2013, le regain d'activité s'était produit deux à trois jours avant la détonation. "On ne sait pas si la Corée du Nord suivra le même calendrier", souligne le site.

Les analystes sont partagés quant à la probabilité d'un quatrième essai lors de la visite d'Obama. Certains estiment que Pyongyang cherche surtout à provoquer quelques grincements de dents, mais se gardera de risquer la colère de la Chine, son unique allié de poids.

Du Japon, le président américain a d'ailleurs appelé la Chine jeudi à dissuader la Corée du Nord de poursuivre son programme nucléaire, estimant que le rôle de Pékin était "capital".

La menace nucléaire dominera la visite d'Obama en Corée du Sud, allié des Etats-Unis qui accueille sur son sol 28.500 soldats américains.

Deux mois après son test nucléaire de février 2013, le pays communiste, dirigé d'une main de fer par la dynastie des Kim depuis 60 ans, avait annoncé la prochaine réouverture du site de Yongbyon, dans le nord-ouest, fermé depuis 2007, pour renforcer son arsenal nucléaire.

L'Institut américano-coréen de l'université Johns Hopkins avait, en décembre dernier, signalé des images satellite qui montraient des travaux sur le site, où seraient fabriquées des barres de combustible nécessaires aux réacteurs au plutonium.

Pyongyang détient actuellement suffisamment de matériaux fissiles - du plutonium notamment - pour fabriquer entre six et dix bombes, estiment les experts sur ce pays, un des plus fermés et des plus secrets au monde.

gh/fmp/mf

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