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MV Limburg: les avocats de Nachiri veulent aller en France

MV Limburg: les avocats de Nachiri veulent aller en France

Les avocats du Saoudien Abd al-Rahim al-Nachiri, accusé à Guantanamo d'avoir organisé les attentats contre le pétrolier français MV Limburg, ont demandé mercredi au juge militaire de pouvoir se rendre en France dans le cadre de leur enquête.

L'avocat Brian Mizer souhaite y réunir des documents et y rencontrer deux personnes pour les interroger.

Ces personnes pourraient le cas échéant être appelées à témoigner au procès de M. Nachiri, qui encourt la peine de mort pour deux attentats: celui contre le pétrolier français, qui avait fait un mort et douze blessés en 2002 à Aden, et celui contre le navire américain USS Cole qui avait fait 17 morts en 2000 au Yémen.

Sans dévoiler ce qu'il allait chercher en France ni l'identité des personnes qu'il voulait rencontrer, l'avocat a précisé que ces preuves étaient "indispensables pour un procès juste" et ne pouvaient être obtenues que de cette façon.

"Nous avons été en contact avec le gouvernement français, nous pensons qu'il y a une chance qu'il soit réceptif à notre demande signé par ce tribunal à condition qu'elle vienne de la défense", a déclaré l'avocat de M. Nachiri, au 2e jour d'une semaine d'audience à Guantanamo.

Il espère se rendre le mois prochain en France mais a demandé que le gouvernement américain soit exclu de cette démarche, estimant que les Français ne croyaient pas "juste" la procédure devant les tribunaux militaires d'exception.

"Nous n'avons aucun contrôle", s'est inquiétée de son côté la procureure militaire Andrea Lockhart, estimant qu'il peut s'agir de documents classifiés. Elle a mis en garde le juge que le gouvernement français ou des citoyens français pouvaient détenir une information classée secret-défense au niveau des Etats-Unis.

L'avocat a estimé que sa requête était "comparable à la procédure d'un tribunal fédéral pour obtenir des témoins. C'est tout ce que nous demandons, il n'y a rien d'exotique là dedans", a-t-il dit au juge qui n'a pas encore donné son aval.

chv/gde

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