Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Attaque dans l'est de l'Ukraine : Moscou et Kiev s'accusent 

Attaque dans l'est de l'Ukraine : Moscou et Kiev s'accusent

La Russie et les autorités ukrainiennes en place à Kiev se renvoient la responsabilité de l'affrontement qui a fait au moins trois morts dimanche à Slaviansk, dans l'est de l'Ukraine, alors que l'identité des auteurs de l'attaque demeure un mystère.

Kiev a accusé la Russie d'avoir mis en scène cet incident dans l'est du pays lors duquel des séparatistes prorusses ont été tués.

Pour l'Ukraine, l'attaque est l'uvre de « délinquants armés » et de « saboteurs qui terrorisent la population locale autour de Slaviansk ». Seuls ces saboteurs, soutenus et armés par des membres de la direction des renseignements des forces armées russes, étaient sur place, expliquent les autorités ukrainiennes.

Secteur Droit, le groupe nationaliste ukrainien accusé par les séparatistes d'avoir commis cette attaque contre un barrage routier, a démenti toute implication en accusant les forces spéciales russes.

Pour sa part, Moscou reproche à Kiev d'être incapable de protéger les populations civiles dans les régions russophones de l'est du pays et menace clairement d'intervenir pour leur venir en aide.

Depuis Slaviansk, le maire autoproclamé de la ville contrôlée par les séparatistes prorusses, a demandé dimanche au président russe d'envoyer des soldats pour protéger la population locale.

« Nous vous demandons d'étudier au plus vite la possibilité d'envoyer des forces de maintien de la paix pour défendre la population contre les fascistes », a déclaré Viatcheslav Ponomarev, lors d'une conférence de presse à Slaviansk, qui a aussi décrété un couvre-feu dans la ville.

Le maire Ponomarev demande également l'aide de Moscou pour des vivres, rapporte l'envoyé spécial de Radio-Canada en Ukraine, Jean-François Bélanger.

Cette ville est totalement contrôlée par les insurgés depuis plus d'une semaine.

Les accrochages de Slaviansk ont eu lieu trois jours seulement après la signature à Genève d'un accord entre Russes, Ukrainiens et Occidentaux pour désamorcer la crise ukrainienne.

L'est de l'Ukraine est en proie depuis début avril à une insurrection armée prorusse après l'occupation et le rattachement à la Russie en mars de la péninsule ukrainienne de la Crimée.

Le président Poutine a mis en alerte près de 40 000 soldats à la frontière de l'Ukraine, écartant tout projet d'invasion.

Mais le parlement russe a déjà donné son feu vert pour l'envoi de troupes en Ukraine.

L'Ukraine se retrouve au cur d'une partie d'échec entre Moscou et Washington, qui s'accusent eux aussi d'être derrière les troubles dans cette ancienne république soviétique.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.