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«En solitaire», François Cluzet contre vents et marées (PHOTOS)

«En solitaire», François Cluzet contre vents et marées (PHOTOS)
Courtoisie

Même après plus de 70 films au compteur, François Cluzet reste un passionné toujours près pour un nouveau défi. Un an après le succès d’Intouchables et ses 51 millions d’entrées à travers le monde, il a accepté un rôle très physique en incarnant un navigateur de la course Vendée Globes dans En solitaire, le premier long métrage de Christophe Offenstein. L’acteur se confie au Huffington Post Québec.

En solitaire est un film qui a privilégié les prises de vue naturelles. Il ne s’est pas réalisé à la façon hollywoodienne, dans un studio avec une grande piscine au milieu. C’est en plein océan que le réalisateur a décidé de planter sa caméra, au plus près de la réalité sans fioriture ni effet spéciaux.

«Je me souviens du premier jour de tournage, raconte François Cluzet lors d’une entrevue donnée à Paris. On est tombé sur une grosse tempête avec des vagues de plus de sept mètres de haut. Elles ont failli tout remettre en cause. On s’est vraiment demandé s’il ne fallait pas mieux abandonner.»

Cependant, Cluzet aime la mer, bien qu’il n’ait jamais vraiment navigué au cours de sa vie. Il s’est d’ailleurs longuement préparé avec des aventuriers renommés comme le skipper Armel Le Cléac’h. «Oui, j’aime beaucoup la mer, car cet immense élément nous fait prendre conscience qu’on est au fond bien peu de choses. Mais je dois avouer qu’il y a eu des jours où j’ai eu très peur. J’ai cru à certains moments que j’allais passer par-dessus bord. Je jouais les scènes sans gilet de sauvetage. La plupart des skippers n’en portent pas et puis je ne voulais pas discréditer mon personnage en ayant l’air d’un touriste.»

Une lumière d’humanité perdue dans l’océan

Malgré les conditions difficiles qui se sont étalées sur un tournage de près de quarante jours en mer, l’acteur voulait interpréter le rôle du marin quoiqu’il arrive, et ce pour plusieurs raisons. «La perspective physique de jouer sur un véritable bateau de compétition est un challenge qui m’a séduit. Mais ce qui m’a vraiment convaincu de faire partie de ce film, c’est la situation dramatique. Je l’ai trouvée intéressante à jouer, surtout lorsque mon personnage doit prendre un choix cornélien concernant la présence sur son bateau d’un jeune clandestin.»

Cluzet incarne un baroudeur des mers prénommé Yann Kermadec. Un navigateur qui voit ses rêves se réaliser quand lui vient le temps de remplacer au pied levé son ami Franck Drevil, au départ du fameux tour du monde à la voile en solitaire. Un seul objectif l’obsède alors : la victoire. Toutefois, l’homme va devoir tout remettre en cause, puisqu’il découvre à bord Mano (Samy Seghir), le passager clandestin.

«Le fait qu’il trouve ce gamin dans la soute à voile donne au film toute sa raison d’être. Mon personnage se retrouve devant un choix terrible. Il sait qu’il sera disqualifié si l’on apprend qu’il y a une seconde personne à bord. Soit, il jette l’enfant à l’eau, comme cela personne n’en saura rien, soit pour des raisons de conscience, il le dépose en secret sur une île. Autant d’éléments dramatiques qui apportent à mon avis la raison d’être à cette œuvre.»

Son expérience révèle à nouveau un acteur aux multiples talents. L’homme de 54 ans semble changer d’univers comme il change de costume. «Être acteur, c’est être dépendant de son physique. Je ne suis pas beau ni moche. Je possède une sorte de masque neutre qui me permet d’avoir un éventail de propositions. On peut me voir dans la peau d’un aristocrate au même titre que celle d’un ouvrier. Après être resté immobile sur un fauteuil roulant pour Intouchables, j'interprète maintenant un marin qui n’arrête pas de bouger. Alors, je suis plutôt reconnaissant qu’à chaque fois, je puisse faire quelque chose de différent.»

L’entrevue a été réalisée grâce à l’invitation des Rendez-vous d’Unifrance.

En solitaire – Métropole Films Distribution – Drame sportif – 96 minutes – Sortie en salles le 18 avril 2014 – France.

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