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Zimbabwe: Mugabe critique l'"absurdité homosexuelle" de l'Europe

Zimbabwe: Mugabe critique l'"absurdité homosexuelle" de l'Europe

Le président zimbabwéen Robert Mugabe s'en est pris vendredi à "l'absurdité homosexuelle" de l'Europe, condamnant le refus de ses dirigeants d'accepter son pouvoir, dans son dernier discours-fleuve prononcé à l'occasion de la fête de l'indépendance.

"L'Europe d'hier s'en est allée, nous avons une Europe d'aujourd'hui qui n'a plus de principes du tout", a déclaré le vieux président, âgé de 90 ans, dans un stade de la capitale Harare.

"Ce qui est naturel devient contre nature. Et ce qui n'est pas naturel, ils veulent dire c'est naturel", a-t-il lancé, revenant sur l'un des ses thèmes favoris: s'en prendre aux homosexuels et à ceux qui défendent leurs droits.

L'Europe dit, selon lui: "Si vous passez une loi qui rejette les mariages homosexuels, nous allons vous punir, comme pour l'Ouganda et nous-mêmes."

"Que l'Europe garde son absurdité homosexuelle pour elle et qu'elle ne vienne pas ici avec", a insisté Robert Mugabe qui a un jour dit que les gays étaient pire que les cochons et les chiens, prévenant que les diplomates occidentaux prêchant les droits des homosexuels seraient expulsés.

M. Mugabe, qui dirige le Zimbabwe depuis son indépendance en 1980, est frappé par des sanctions de Bruxelles, qui a condamné les fraudes électorales et les violences qui l'ont maintenu au pouvoir, et critique son régime autoritaire. Il a refusé de participer à un sommet UE-Afrique au début du mois, après que son épouse s'est vue refuser un visa.

"Les Européens ne vont jamais accepter un gouvernement de la Zanu-PF dans ce pays", a-t-il déploré, faisant référence à son parti.

Sa victoire électorale de l'an dernier a été rejetée par de nombreux pays occidentaux, qui ont condamné fraudes massives et intimidations.

Robert Mugabe entend rester maître chez lui. Il a mis en garde vendredi le principal mouvement d'opposition, le MDC, rejetant son projet d'organiser des manifestations contre la détérioration des conditions économiques et le chômage.

"Nous ne tolèrerons jamais d'actes de violences", a-t-il menacé.

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