La vidéo d'une arrestation policière à Val-d'Or est devenue virale : elle a été vue plus de 100 000 fois sur le web.
La possibilité d'être filmé fait désormais partie de la réalité du travail des policiers. Mais le danger est aussi d'alimenter les préjugés, selon des étudiants en techniques policières.
La vidéo d'une arrestation filmée à Val-d'Or a fait le tour du web au cours des dernières 24 heures. Plusieurs internautes trouvent que les policiers ont exagéré, d'autres n'y voient rien de scandaleux.
L'arrestation musclée se déroulait sous les yeux d'un jeune stagiaire.
Les étudiants en techniques policières au Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue sont préoccupés par les interventions policières qui se retrouvent sur le web. « Nous, ce qu'on aimerait, c'est avoir des caméras sur nous autres », plaide Steve Drouin, qui croit que les fragments d'information alimentent les préjugés. « Comme l'intervention qui s'est passée à Val-d'Or, on voit seulement la fin, continue-t-il. On ne voit pas ce qui s'est passé au début. Il y en a qui interprètent mal les choses. »
Selon Benoît Lacroix, installer des caméras dans les voitures des policiers pourrait être une solution. « Ils font une arrestation, il y a toute l'arrestation filmée, donc on peut voir qu'est-ce qui se passe de A à Z. C'est sûr que ça aide, mais faut faire avec, c'est les nouvelles technologies qui arrivent », estime l'étudiant.
La Sûreté du Québec a pris connaissance de la vidéo et il fait présentement l'analyse de l'intervention policière.
Mais le sujet est particulièrement sensible. L'Association des policières et des policiers provinciaux du Québec n'a pas accepté de commenter le phénomène de la médiatisation des interventions policières.
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