La Russie doit cesser de soutenir "les activités terroristes" en Ukraine, a déclaré à la presse le chef de la diplomatie de Kiev à son arrivée à Genève mercredi soir.
"Nous voulons que la Russie ne soutienne pas les activités terroristes dans l'est de l'Ukraine", a dit M. Andrïï Dechtchitsa. Il doit participer jeudi à une réunion quadripartite avec ses homologues de l'Union européenne, Catherine Ashton, des Etats-Unis, John Kerry, et de Russie, Serguei Lavrov, pour essayer d'obtenir une désescalade des tensions dans l'est du pays, du fait des insurgés pro-russes.
Le gouvernement ukrainien demande aussi que "la Russie retire ses troupes de la frontière est de l'Ukraine", a déclaré le ministre.
Mercredi la confrontation avec les insurgés pro-russes de l'est de l'Ukraine a tourné à la déroute pour les forces du pouvoir pro-européen de Kiev.
Les pro-russes réclament un rattachement à la Russie, ou au minimum une "fédéralisation" de l'Ukraine donnant des pouvoirs étendus aux régions.
M. Dechtchitsa a aussi rappelé les attentes de Kiev pour la province sud de Crimée qui s'est prononcée en mars, par un referendum non reconnu par la communauté internationale, pour un rattachement à la Russie. Il demande que Moscou "confirme que la Crimée est partie intégrante de l'Ukraine et retire ses troupes".
Le chef de la diplomatie ukrainienne a également réitéré le refus de la fédéralisation soutenue par Moscou, répétant que son gouvernement prévoit des réformes pour donner plus de pouvoirs aux régions.
"Mais c'est à l'Ukraine, au gouvernement ukrainien et au peuple ukrainien de décider sur ces questions. Nous n'allons pas discuter avec la Russie les développements internes de l'Ukraine", a-t-il dit.
"Nous voulons continuer les discussions avec la Russie, nous voulons fournir plus d'arguments et de preuves que la seule façon de stabiliser la situation en Ukraine et autour, ce qui à ce moment est encore possible, c'est la voie diplomatique", a souligné le ministre.
"Si la Russie continue à violer les lois internationales cela aura évidemment un impact négatif sur les relations avec elle, et elle pourrait en tirer un très mauvais résultat", a ajouté le chef de la diplomatie ukrainienne, sans plus de précisions.
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