Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Inondations: des évacuations dans plusieurs régions du Québec (VIDÉO)

Inondations: des évacuations dans plusieurs régions du Québec (VIDÉO)

Bien que le refroidissement des températures ait contribué à faire baisser le niveau de la plupart des cours d'eau problématiques, plusieurs municipalités de l'est du pays sont toujours inondées. L'état d'urgence a même été décrété à certains endroits au Nouveau-Brunswick.

À Sherbrooke, le centre-ville est toujours sous l'eau, mais la situation a au moins cessé de s'aggraver. La rivière Saint-François a atteint un niveau historique mardi en montant jusqu'à près de 8 mètres (25 pieds), alors que son niveau habituel est de 1,8 m. Le travail des pompiers a été compliqué par la situation géographique du garage municipal qui se trouve en zone inondée.

Les débordements ont forcé l'évacuation de 632 Sherbrookois, dont 400 ont pu réintégrer leur domicile en soirée. D'autres devront attendre près d'un mois, le temps que la décontamination et les réparations nécessaires soient complétées.

Dans la région de Québec, l'état d'urgence a été décrété à Lac-Saint-Charles, où la rivière Saint-Charles tarde à baisser et des évacuations ont dû être entreprises. D'autres évacuations ont eu lieu près de la rivière Montmorency et de la rivière Jaune.

À Saint-Raymond-de-Portneuf, la rivière Sainte-Anne est sortie de son lit et a entraîné des évacuations. Le centre-ville de la municipalité et toutes les écoles sont fermés. Les citoyens du centre-ville de cette municipalité revivent un peu le cauchemar de 2012, quand le secteur avait été inondé deux fois et que 700 citoyens avaient dû quitter leur logis. Une centaine de personnes âgées de la Résidence Estacade ont été évacuées et certaines ont passé la nuit dans une salle communautaire de la municipalité.

La situation est également pénible en Beauce, où la rivière Chaudière est sortie de son lit, provoquant des inondations à Sainte-Marie et Beauceville. La municipalité de Sainte-Marie est la plus touchée de la région avec 240 personnes et 50 résidences évacuées.

L'usine d'Olymel de Vallée-Jonction, qui emploie plus de 1000 personnes, a décidé d'annuler le quart de travail du soir ainsi que le quart de travail de nuit en raison des menaces que font peser les débordements de la rivière Chaudière.

Dans le Bas-Saint-Laurent et l'est du Québec, l'arrivée de la marée haute dans les prochaines heures devrait faciliter l'écoulement des glaces vers le fleuve Saint-Laurent.

À L'Isle-Verte, ce sont une dizaine de résidences qui sont évacuées. Plusieurs rivières du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie sont également sous haute surveillance. Des avertissements de débâcles sont aussi en vigueur pour les rivières Kamouraska, Ouelle, Trois-Pistoles, du Loup, Rimouski, Matane, Dartmouth (Gaspérie) et du Sud (Témiscouata).

Dans la région de Montréal, la situation demeure problématique en raison du niveau des rivières des Prairies et des Mille-Îles, qui devraient atteindre leurs plus hauts niveaux jeudi.

Dans les régions des Laurentides et de Lanaudière, 151 résidences se retrouvent isolées, une trentaine sont inondées et une vingtaine de personnes ont été évacuées. Un glissement de terrain a d'ailleurs emporté trois chalets et une dizaine d'abris à bateaux à Lac-des-Seize-Îles, dans les Laurentides, où deux maisons sont toujours inaccessibles en raison de risques de nouveaux glissements ou effondrements.

Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, la crue printanière a ralenti la circulation à deux endroits sur la route 175, dans la réserve faunique des Laurentides.

La chute des températures dans la nuit de mardi à mercredi a donné un coup de pouce aux autorités en réduisant la fonte des neiges et l'affluence des eaux de ruissellement. Sur plusieurs rivières, le couvert de neige commence à être beaucoup moins significatif, donc le retour des températures chaudes dès jeudi devrait être moins problématique que dans les derniers jours, explique Sabrina Cardin-Ouellette d'Hydro Météo.

En point de presse, la première ministre sortante Pauline Marois a dit avoir demandé aux ministères concernés de tout préparer pour que le nouveau gouvernement puisse agir rapidement pour aider les sinistrés.

La Croix-Rouge sur le terrain

La division québécoise de la Croix-Rouge canadienne a déployé des équipes dans plusieurs secteurs inondés et elle vient en aide à quelque 250 personnes. L'organisme soutient notamment les populations de Lévis, Sherbrooke, Sainte-Marie-de-Beauce et Saint-Raymond-de-Portneuf. L'aide fournie comprend de l'hébergement d'urgence et un soutien pour l'alimentation.

Hors Québec

En Ontario, le niveau d'eau et le débit de plusieurs rivières et lacs de la région de Belleville, à l'ouest de Kingston, ont augmenté à nouveau au cours des dernières 24 heures. Plusieurs dizaines de résidents ont dû quitter leur demeure au cours des derniers jours, en raison d'inondations.

Les crues printanières n'épargnent pas le Nouveau-Brunswick, où une trentaine de routes sont fermées en raison du débordement de nombreux cours d'eau. La municipalité de Sussex Corner a déclaré l'état d'urgence à la suite de la montée du niveau d'eau du ruisseau Smith. Quelque 70 % des résidences et des commerces ont été touchés par des inondations.

INOLTRE SU HUFFPOST

Photos de l'embâcle - rivière chaudière - Beauceville - Route 173

Les crues du printemps 2014 au Québec

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.