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Les Etats-Unis déplorent une "résistance" du yuan à s'apprécier

Les Etats-Unis déplorent une "résistance" du yuan à s'apprécier

La monnaie chinoise reste "considérablement" sous-évaluée et les pays européens fortement exportateurs comme l'Allemagne devraient doper leur consommation intérieure, estime le gouvernement américain dans un rapport semestriel sur les changes mardi.

Dans son rapport sur la politique de change des grands partenaires commerciaux des Etats-Unis, le Trésor américain déplore qu'après une appréciation du yuan en 2013, "la tendance se soit inversée".

"Il y a un nombre de signes qui montrent que l'ajustement du taux de changes demeure incomplet et que la monnaie doit encore s'apprécier pour atteindre une valeur d'équilibre", affirme le Trésor.

Comme c'est le cas depuis près de 20 ans, le rapport s'abstient d'accuser Pékin de manipuler sa monnaie, ce qui aurait permis au Congrès américain d'imposer des sanctions commerciales à la Chine.

Le ton du rapport semble toutefois plus direct que dans sa précédente édition: "les récentes évolutions du taux de change du renminbi (autre nom du yuan) pourraient soulever de sérieuses inquiétudes si elles devaient présager d'une résistance renouvelée à l'appréciation de la monnaie et d'un abandon de la volonté affichée (par Pékin) de réduire les interventions et de permettre au taux de change d'évoluer selon le marché".

Le gouvernement américain réclame encore davantage de transparence de la part de la Chine sur son activité sur le marché des changes, citant l'exemple d'autres grands pays émergents, de la Russie au Brésil, qui contrairement à Pékin, publient leurs interventions.

Comme dans sa précédente édition, le rapport du ministère américain des Finances demande aux pays de la zone euro qui présentent un excédent de la balance des comptes courants, particulièrement l'Allemagne et les Pays-Bas, de doper leur demande intérieure.

Les Etats-Unis aimeraient notamment qu'en Allemagne, la croissance de la consommation, des investissements et des dépenses du gouvernement excède celle du Produit intérieur brut (PIB).

En Allemagne, "la demande intérieure a crû plus vite que le PIB seulement trois fois au cours des dix dernières années", déplore le Trésor qui note que les importations allemandes sont en recul de 1% sur l'année 2013 alors que l'excédent allemand atteint 7,4% du PIB.

"Une plus forte demande intérieure dans ces pays excédentaires aiderait à faciliter un rééquilibrage durable dans la zone euro", estime le Trésor, qui souligne que l'Europe fait face à un risque de déflation.

Le rapport s'attarde également sur le Japon qui doit atténuer l'impact de la hausse des taxes sur les produits de consommation par des mesures budgétaires temporaires afin de soutenir la demande.

vmt/sl/are

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