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Le Premier ministre russe estime la croissance à environ 1% au premier trimestre

Le Premier ministre russe estime la croissance à environ 1% au premier trimestre

Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a estimé mardi que la croissance s'était établie à environ 1% sur un an au premier trimestre, soulignant que la situation économique se détériorait en Russie.

"La situation continue de se détériorer. Selon des données préliminaires, au premier trimestre la croissance du produit intérieur brut a ralenti à un niveau d'environ 1%", a-t-il dit, cité par les agences russes.

Les résultats officiels n'ont pas encore été publiés.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) en Russie s'était établie à 1,6% au premier trimestre 2013, déjà en net ralentissement par rapport à la même période de 2012.

Le Premier ministre a accusé des "forces extérieures" d'être en partie responsables des difficultés rencontrées par l'économie russe.

"Nous ne pouvons pas ne pas prendre en compte l'élément politique", a-t-il déclaré, dans une référence non voilée à la crise en Ukraine.

"Nos difficultés sont (...) dans une certaine mesure, bien sûr liées aux tentatives de certaines forces de nous entraîner dans une crise artificielle", a-t-il poursuivi.

La Russie a vu son économie ralentir fortement : la croissance est passée de 4,3% en 2011 à 3,4% en 2012 puis 1,3% en 2013, alors que selon de nombreux experts le modèle actuel, basé sur des prix élevés des hydrocarbures, s'essouffle.

Le phénomène s'est aggravé en mars en raison de la confrontation avec les pays occidentaux qui a suivi la prise de la Crimée par la Russie, et l'adoption de premières sanctions.

Le 8 avril, le gouvernement russe a abaissé sa prévision de croissance pour 2014 à une fourchette entre 0,5% et 1,1%, contre 2,5% auparavant, ajoutant que le tableau pourrait encore s'assombrir en cas de sévères sanctions occidentales.

Mardi, le ministre russe des Finances, Anton Silouanov, s'est montré encore plus pessimiste.

"Les conditions, dans lesquelles nous devons travailler en 2014, sont les plus difficiles depuis la crise de 2008-2009", a-t-il lancé.

"La hausse du PIB est estimée au niveau déjà bas de 0,5%. Mais peut-être qu'elle va être proche de zéro", a-t-il ajouté, selon les agences russes.

La semaine dernière, le gouvernement a également augmenté de manière spectaculaire sa prévision pour 2014 concernant les fuites de capitaux, qui se sont accélérées en raison de la crise ukrainienne et de la menace de sanctions économiques contre Moscou, à 100 milliards de dollars contre 25 milliards auparavant.

Selon la banque centrale, ces fuites de capitaux, mal endémique de l'économie russe, ont doublé au premier trimestre sur un an et atteint 50,6 milliards de dollars, tandis que les investissements étrangers ont été divisés par trois.

M. Silouanov a lui aussi lié ces importantes fuites de capitaux à la situation "géopolitique".

lap/lpt/jpr

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