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Athlétisme ougandais: accusations de harcèlement et abus sexuels, le parlement enquête

Athlétisme ougandais: accusations de harcèlement et abus sexuels, le parlement enquête

Le Parlement ougandais a ouvert une enquête après que des athlètes se soient plaintes d'avoir été harcelées et abusées sexuellement par un entraîneur national, considérant l'affaire comme une "honte nationale".

L'affaire ébranle le pays d'Afrique de l'Est, une puissance montante en course de fond tentant de rivaliser avec les géants que sont le Kenya et l'Éthiopie, depuis qu'elle a éclaté il y a près d'un mois.

Selon certains responsables et des médias locaux, les coureuses auraient subi du harcèlement et des abus sexuels alors qu'elles participaient à un camp d'entraînement en vu des Championnats d'Afrique de cross-country qui se sont déroulés le mois dernier.

"C'est une honte nationale qu'un entraîneur puisse harceler ces jeunes filles et s'en tirer sans conséquences", a indiqué Betty Amongi, parlementaire et présidente de l'Association des femmes parlementaires d'Ouganda, aux journalistes.

"Nous ouvrons une enquête en tant que Parlement afin que le coupable soit arrêté et puni pour le harcèlement sexuel de ces athlètes féminines", a-t-elle ajouté.

Le scandale a éclaté après que Moses Kispiro, double médaillé d'or des Jeux du Commonwealth et l'un des meilleurs coureurs de longue distance du pays, ait relayé publiquement la plainte de ses collègues féminines.

Il a soutenu que l'entraîneur aurait dit à certaines de ces coureuses qu'elles devaient avoir des relations sexuelles ou être mères pour être plus rapides.

La Fédération ougandaise d'athlétisme (UAF) a été accusée d'inaction et d'avoir écarté Moses Kispiro de l'équipe nationale lors des Championnats du monde de semi-marathon afin de le punir d'avoir dénoncé l'entraîneur publiquement.

"Nous voulons que les athlètes puissent dénoncer publiquement ces coupables", a déclaré la parlementaire Betty Amongi, ajoutant que le gouvernement "doit protéger les victimes et le dénonciateur dans cette affaire".

Le porte-parole de la police, Fred Enanga, a confirmé qu'une enquête criminelle était maintenant en cours.

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