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Quatre anciens officiers de la SQ de retour en cour

Quatre anciens officiers de la SQ de retour en cour

Accusés de fraude, d'abus de confiance et de vol, quatre anciens hauts gradés de la Sûreté du Québec (SQ) sont de retour au palais de justice de Montréal, lundi, afin de procéder à des étapes préliminaires à leur éventuel procès.

L'ancien directeur général de la SQ Richard Deschesnes, son adjoint aux enquêtes criminelles Jean Audette, et deux anciens cadres supérieurs, Steven Chabot et Alfred Tremblay, sont les quatre anciens dirigeants du corps policier à être traduits en justice dans cette affaire.

Les quatre suspects auraient puisé dans le fonds secret de la SQ afin de payer une indemnité de départ à l'un d'entre eux : Steven Chabot en l'occurrence. Ils sont ainsi accusés d'avoir détourné une somme de plus de 5000 $ d'un fonds destiné à des enquêtes criminelles.

Une enquête du journaliste de Radio-Canada Christian Latreille avait démontré que le fonds secret de la SQ avait servi à toutes sortes de choses, dont un véhicule blindé de 300 000 $, une flotte de véhicules, des ordinateurs et des heures supplémentaires.

Or, l'argent de cette caisse de 26 millions de dollars doit servir aux enquêtes policières. Il peut par exemple être utilisé pour payer des informateurs et d'autres éléments liés aux enquêtes criminelles.

Le ministre de la Sécurité publique du Québec en poste lors des premières révélations sur cette enquête, Stéphane Bergeron, avait expliqué qu'aucune indemnité de départ ne pouvait être versée à un membre de la SQ, et que le fonds secret devait servir exclusivement à financer des opérations policières.

Les quatre accusés se défendent toutefois de toutes les accusations qui pèsent contre eux.

Changement de garde politique à Québec

Ancien directeur général de la SQ, Richard Deschesnes avait pris tout le monde de court en démissionnant de ses fonctions en octobre 2012, lui qui avait obtenu un mandat de cinq ans du gouvernement de Jean Charest en 2008.

La démission de M. Deschesnes coïncidait avec l'arrivée au pouvoir du Parti québécois, en septembre 2012. Le PQ l'avait ensuite remplacé par Mario Laprise et ce dernier avait demandé la tenue d'une enquête interne sur la gestion du fonds secret.

Le ministre de la Sécurité publique de l'époque, Stéphane Bergeron, avait alors mis sur pied une équipe d'enquêteurs civils, assermentés à titre de constables spéciaux. Cette équipe était composée d'anciens enquêteurs aguerris et d'un procureur spécial. « Considérant la nature des allégations, l'identité des personnes concernées ainsi que pour assurer la transparence du processus, il a été convenu que l'enquête ne pouvait pas être confiée à un corps de police », avait dit alors le ministre Bergeron.

L'indépendance de cette enquête avait toutefois été remise en question lorsqu'on a découvert qu'un des amis de Mario Laprise, un de ses partenaires d'affaires, était un des enquêteurs qui travaillaient au dossier.

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