Les autorités de Kinshasa ont annoncé lundi la capture de la dernière base des rebelles ougandais de l'ADF-Nalu (Forces alliées démocratiques-Armée nationale pour la libération de l'Ouganda) dans l'est de la RDCongo, placé sur la liste noire des organisations "terroristes" par Washington, après "d'âpres combats" qui auraient fait "cent morts" dans les rangs rebelles.
"Dimanche, nous avons récupéré la toute dernière base des ADF. Pour la récupérer, cela nous a pris dix jours de combats intenses", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'armée au Nord-Kivu (est), Olivier Amuli.
A Kinshasa, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende a affirmé lundi au cours d'une conférence de presse que "cent rebelles" ont été tués lors "d'âpres affrontements" dans cette base, une "véritable forteresse" appelée Madina. Aucun bilan du côté des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) n'a été communiqué.
Composée aujourd'hui uniquement d'islamistes, l'ADF-Nalu est dirigée depuis 2007 par un chrétien converti à l'islam, Jamil Mukulu, visé par des sanctions de l'ONU et de l'Union européenne. Le mouvement figure sur la "liste des organisations terroristes étrangères" établie par le département d'Etat américain.
En outre, quatre militaires congolais ont été blessés lundi dans une attaque survenue dans une région de l'Est de la République démocratique du Congo où l'armée et les Casques bleus traquaient les rebelles ougandais de l'ADF-Nalu, a-t-on appris auprès de l'armée.
Le porte-parole de l'armée congolaise au Nord-Kivu a déclaré à l'AFP que "quatre militaires ont été légèrement blessés" dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu par une "bombe artisanale". "Ils font partie des membres d'équipage" de la force aérienne des FARDC, a déclaré le lieutenant-colonel Olivier Amuli.
Les militaires se rendaient à l'aéroport de Mavivi, à 8 kilomètres de la ville de Beni, lorsque leur véhicule a été touché par un engin explosif. Beni est située à quelque 300 kilomètres au Nord de Goma, la capitale provinciale.
Soutenue par les Casques bleus, l'armée a lancé mi-janvier une offensive contre les rebelles ougandais des ADF-Nalu.
Un mois après, Kinshasa annonçait la prise de plusieurs bastions rebelles et le démantèlement d'un atelier de fabrication de bombes artisanales. Des attaques menées avec des engins explosifs ont ensuite été signalées, dont une, le 3 mars, a blessé cinq Casques bleus.
hab/sba