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Elections en Guinée-Bissau: l'Afrique de l'Ouest demande la levée des sanctions

Elections en Guinée-Bissau: l'Afrique de l'Ouest demande la levée des sanctions

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a demandé lundi la levée des sanctions internationales imposées depuis deux ans à la Guinée-Bissau après la bonne tenue des élections générales de dimanche.

Cette demande a été faite à l'issue d'une rencontre à Bissau de responsables de la Cédéao au lendemain d'une présidentielle et de législatives qui se sont déroulées sans incident majeur et ont fortement mobilisé les électeurs.

"Nous demandons la levée des sanctions car les élections ont été bien conduites et bien faites", a déclaré à l'AFP le président de la commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo.

Ces sanctions qui ont asphyxié l'économie déjà mal en point de la Guinée-Bissau, un des pays les plus pauvres du monde, avaient été imposées par la majorité de ses partenaires étrangers - dont le principal est l'Union européenne (UE) - après le dernier coup d'Etat militaire du 12 avril 2012.

M. Ouédraogo a reconnu que "du travail reste à faire" et que "le plus difficile, c'est après la publication des résultats", attendus au plus tôt mercredi.

C'est la raison pour laquelle il a annoncé que la force de la Cédéao en Guinée-Bissau (Ecomib), composée de 750 soldats, resterait sur place jusqu'en décembre et que l'organisation allait aussi y maintenir une équipe civile.

Cette équipe travaillera à "la mise en place d'un espace de dialogue entre les différents acteurs politiques, militaires et des organisations de la société civile", a indiqué M. Ouédraogo.

Les élections présidentielle et législatives auraient dû avoir lieu un an après le coup d'Etat mais ont été plusieurs fois reportées.

L'implication et les fortes pressions des partenaires étrangers de la Guinée-Bissau, en particulier de ses voisins ouest-africains, pour que les scrutins aient lieu au plus vite et pacifiquement, ont fini par payer.

Mais la peur d'un nouveau putsch après la publication des résultats reste forte si le candidat élu à la présidentielle ne convient pas aux chefs de l'armée.

Ancienne colonie portugaise devenue indépendante en 1974, la Guinée-Bissau est, depuis, abonnée aux coups d'Etat. L'instabilité politique et la pauvreté ont facilité la transformation de ce pays en une plaque tournante du narcotrafic en Afrique de l'Ouest dans lequel sont accusés d'être impliqués des responsables de l'armée.

aye-stb/cs/sba

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