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Les volontaires du Mondial, stars d'un jour à la Fashion week de Rio

Les volontaires du Mondial, stars d'un jour à la Fashion week de Rio

Quatorze volontaires tirés au sort, parmi les 14.000 du Mondial de football au Brésil, ont connu un moment de gloire à la Fashion Rio en présentant au côté du capitaine des champions du monde de 2002, Cafu, l'uniforme qu'ils revêtiront.

"J'ai déjà défilé trois fois; aujourd'hui je me sens plus à l'aise" dans le rôle de mannequin, confie à la presse Cafu, 43 ans, qui fermait le défilé de jeudi sur un podium simulant un terrain de foot à la Marina da Gloria de Rio, face au célèbre Pain de Sucre.

"Je suis venue rendre hommage aux volontaires car c'est chouette de leur part. Qui aujourd'hui travaille gratuitement?", lance la muse de l'événement, la top-modèle, actrice et présentatrice de TV brésilienne Fernanda Lima, qui défile avec eux.

L'uniforme des volontaires aux couleurs bleu et jaune avec des touches de rose apparaît comme "très tendance" cette année.

"Il est très beau, d'un beau bleu qui se marie bien avec le jaune et le détail rose", souligne la styliste Lanza Mazza de la griffe Cantao.

Outre les traditionnels tee-shirts à manches courtes qui s'accompagnent d'un bermuda noir, l'uniforme se complète par des maillots à manches longues, des vestes et des pantalons de survêtement.

Dans les villes du sud du Brésil comme Curitiba et Porto Alegre, deux des douze villes hôtes où l'hiver austral est beaucoup plus rigoureux que dans le reste du pays, les volontaires pourront se protéger du froid avec des manteaux imperméables, des gants et des bonnets.

L'un des volontaires qui vient de défiler sur la passerelle-pelouse de la Fashion Rio, le Portugais Mario Graça (33 ans), témoigne: "Défiler dans cet uniforme a été un honneur, je compte déjà les jours pour le coup d'envoi du Mondial" (12 juin-13 juillet".

Il se considère comme "un volontaire professionnel" car il a déjà travaillé pour la Coupe des Confédérations en juin dernier et pour le tirage au sort des poules du Mondial en décembre.

Très applaudi, le volontaire Carlos Alberto de Lima, 66 ans, estime que le Mondial sera un "succès" même si près d'un Brésilien sur deux y serait opposé, selon une enquête d'opinion. "Toutes les personnes de l'équipe donneront leur meilleur d'elles-mêmes pour que ce soit une grande Coupe du monde", déclare ce gestionnaire à la retraite.

Cafu, lui aussi, est optimiste et fait confiance à l'équipe de Luiz Felipe Scolari: "Nous avons un grand sélectionneur et une bonne équipe", affirme-t-il à l'AFP.

L'ex-capitaine de la Seleçao n'est pas inquiet des retards des travaux dans certains stades: "Le Mondial n'a pas commencé, il reste encore deux mois pour faire les finitions", minimise-t-il.

L'ancien joueur dit douter du résultat d'un sondage de l'institut Datafolha qui a révélé qu'en mars la proportion des Brésiliens en faveur du Mondial avait chuté de 65% à une petite majorité de 52% en un mois. "Quand on a annoncé que l'événement aurait lieu au Brésil, tout le monde a fait la fête. J'ai du mal à croire à un rejet aussi grand".

En juin 2013, un mouvement spontané avait secoué le Brésil en pleine Coupe des Confédérations. Plus d'un million de personnes étaient descendues dans les rues des grandes villes pour réclamer de meilleurs services publics et dénoncer la corruption en politique et les sommes colossales investies dans l'organisation du Mondial.

Depuis, les manifestations ont perdu en intensité tout en se radicalisant sous l'action de groupes comme les Black Bloc et dégénèrent souvent en violences.

mm-cdo/ybl/cda

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