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Algérie: le camp du boycott pour une "transition démocratique" après la présidentielle

Algérie: le camp du boycott pour une "transition démocratique" après la présidentielle

Une coalition de partis politiques partisans du boycottage de la présidentielle algérienne a appelé vendredi à une "transition démocratique" après ce scrutin, "verrouillé par les proches" du président sortant Abdelaziz Bouteflika, selon elle.

"Nous avons entamé des contacts avec d'autres partis et personnalités politiques intéressés par le projet d'une transition démocratique pour les associer à la préparation d'une conférence nationale qui doit se tenir après l'élection présidentielle", ont déclaré les membres de cette coordination dans un communiqué commun lu lors d'une conférence de presse à Alger.

Cette coalition est composée de cinq partis: trois partis islamistes --le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le Front pour la justice et le développement (FJD) et Ennhada (renaissance)--, ainsi que Jil El Djadid (parti de la jeunesse) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, laïc). L'ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, en fait également partie.

"Nous devons construire de nouveaux rapports de force (...) pour contraindre le régime de négocier son retrait", a précisé le président du RCD, Mohcin Bellabas.

Le représentant d'Abdallah Djaballah, chef du FJD, Lakhdar Benkhellaf a estimé que le scrutin du 17 avril était "verrouillé par les proches de M. Bouteflika et a exhorté les Algériens à bouder les urnes".

"Le régime use de tous les moyens pour convaincre les Algériens d'aller voter car il a juste besoin d'images montrant des électeurs en grand nombre dans les bureaux de vote, puis il va annoncer le résultat qui l'arrange", a ajouté le président de Jil El Djadid, Soufiane Djilali.

La coordination a dénoncé les visites en Algérie en pleine campagne électorale du secrétaire d'Etat américain John Kerry et de l'émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani.

"C'est un comportement inacceptable qui traduit l'incapacité du régime (qui) fait appel aux étrangers pour faire basculer le rapport de forces en sa faveur", ont estimé les membres de cette coalition.

La visite de M. Kerry le 3 avril à Alger, axée sur la "lutte contre le terrorisme", avait été critiquée par des journaux qui y avaient vu un soutien tacite au chef de l'Etat sortant.

La coordination a, par ailleurs, annoncé avoir prévu des "actions de terrain" du 14 au 16 avril à dans plusieurs villes du pays pour sensibiliser au boycottage du scrutin.

Cette coordination avait réussi le 21 mars à rassembler des milliers de personnes dans une salle d'Alger en faveur du boycottage.

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