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Taiwan: les occupants du Parlement ont quitté le bâtiment

Taiwan: les occupants du Parlement ont quitté le bâtiment

Les manifestants qui occupent le Parlement de Taïwan depuis trois semaines en signe de protestation contre un accord de libre-échange avec la Chine ont quitté les lieux jeudi soir, conformément à leurs promesses.

Les protestataires, des étudiants pour la plupart, ont quitté le bâtiment où ils s'étaient barricadés depuis le 18 mars.

"Nous sommes arrivés ici avec des idéaux. Nous repartons avec un fardeau supplémentaire", a déclaré le leader du mouvement, Lin Fei-fan, peu avant de sortir du Parlement.

Vêtus de T-shirts noirs et tenant à la main des tournesols, symboles du mouvement, les jeunes gens ont été accueillis par des milliers de sympathisants.

Les manifestants réclament qu'un accord commercial avec la Chine sur les services soit bloqué jusqu'à l'adoption d'une loi permettant de contrôler la mise en oeuvre de tels traités conclus avec Pékin.

Dimanche, le président du Parlement, Wang Jin-pyng, membre du Kuomintang (au pouvoir), avait été à leur rencontre. Il s'était engagé à ne pas présider de nouveaux débats sur l'accord sur les services tant que n'aurait pas été votée la loi réclamée par les contestataires.

Un geste perçu comme "de bonne volonté" par les étudiants, qui avaient alors indiqué qu'ils quitteraient le Parlement jeudi soir.

Mais "ce départ ne signifie pas un retrait ou un abandon", a prévenu Lin Fei-fan, affirmant que les protestataires reviendraient vers le parlement si les promesses n'étaient pas tenues.

Le traité sur les services avec la Chine, premier partenaire commercial de l'île, découle de l'accord-cadre sino-taïwanais de coopération économique signé en 2010. Il a franchi un premier obstacle législatif en étant validé à la mi-mars en commission.

Le texte prévoit l'ouverture aux entreprises taïwanaises de 80 secteurs des services en Chine, et de 64 secteurs taïwanais aux sociétés chinoises.

Pour ses détracteurs, l'accord va porter atteinte à l'économie de Taïwan et la rendre vulnérable aux pressions politiques de Pékin, des allégations rejetées par le président, Ma Ying-jeou. Si le traité n'est pas ratifié, cela compromettrait les efforts de Taïwan en vue de conclure de nouveaux accords commerciaux, a-t-il averti.

Depuis la fin de la guerre civile en 1949, qui a accouché de la "République de Chine" et de la "République populaire de Chine", Pékin et Taipei revendiquent séparément leur pleine souveraineté sur la Chine.

Mais les relations entre les deux territoires se sont réchauffées sous l'égide du président taïwanais Ma Ying-jeou, arrivé au pouvoir en 2008, et qui développe les liens commerciaux et touristiques avec son puissant voisin.

cty/fmp/ia

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