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Élections 2014 - Question référendaire: le PQ dans une situation «sans issue» selon François Legault (VIDÉO)

Le PQ dans une situation «sans issue» selon François Legault (VIDÉO)

DRUMMONDVILLE, Qc - Le Parti québécois (PQ) étant dans une situation «sans issue» en raison de l'omniprésence de la question référendaire dans son programme, le chef caquiste François Legault tend la main aux nationalistes pour bâtir un Québec «réel» plutôt qu'un «pays imaginaire».

À l'occasion du caucus des députés et des candidats défaits de la Coalition avenir Québec (CAQ), jeudi, à Drummondville, M. Legault n'a pas mâché ses mots pour expliquer la déconfiture historique de la formation souverainiste, qui n'a fait élire que 30 députés le soir du 7 avril dernier.

«Le PQ va passer par la même réflexion que j'ai effectuée en 2009 (avant de quitter la politique), a-t-il dit. L'article 1 (du parti), c'est la souveraineté et les gens ne veulent pas de référendum. Il y a beaucoup de militants qui sont juste au PQ pour faire le référendum. Pour moi, c'est sans issue.»

M. Legault, qui estime que le PQ est dans un «cul-de-sac», invite ainsi les militants péquistes à se joindre à la CAQ, un parti «nationaliste moderne» qui ne tiendra «jamais» de référendum.

«Il y a plus de 70 pour cent des Québécois qui ne veulent pas de référendum, a dit le chef caquiste. C'est sans issue pour quelqu'un qui veut des chances d'aller au gouvernement. C'est quoi la solution? Moi je ne l'ai pas trouvée alors j'ai décidé de former un nouveau parti.»

À l'instar de la défunte Union nationale, M. Legault désire regrouper l'ensemble des forces nationalistes, ce qui, selon lui, est le seul moyen pour vaincre le Parti libéral du Québec (PLQ).

«On veut un Québec fort qui prend sa place dans le Canada, a-t-il imagé. Oui il y a des ressemblances (avec l'Union nationale). Il y a en a qui disent ça. On ne retournera pas dans la grande noirceur (...), mais de dire qu'on va s'approprier plus de pouvoir (...) ça reste encore bon (comme discours).»

S'il est élu premier ministre, le chef de la CAQ irait même jusqu'à tenir des discussions constitutionnelles avec le gouvernement fédéral, même s'il croit qu'il ne s'agit pas du moyen le plus efficace pour «faire avancer le Québec».

M. Legault est même allé jusqu'à dire, avec un sourire aux lèvres, qu'il était prêt à accueillir dans ses rangs Jean-François Lisée, Bernard Drainville et Pierre Karl Péladeau — s'il vend ses actions de Québecor — au sein de son parti si les trois ténors souverainistes finissent par en avoir marre du dossier référendaire.

«Je ne sais pas si Jean-François Lisée, Bernard Drainville ou Pierre Karl Péladeau vont trouver la solution (à la question référendaire), mais j'ai des gros doutes, a souligné le chef caquiste. Tout le monde est (le) bienvenue à la CAQ.»

Enracinement régional

Le chef de la CAQ a par ailleurs reconnu que le parti devra être en mesure de s'enraciner dans certaines régions, comme la Gaspésie, la Côte-Nord, l'Abitibi-Témiscamingue ainsi que l'Outaouais pour espérer gonfler son équipe de 22 députés lors du prochain scrutin provincial, dans quatre ans.

«Nous allons nous remettre en question entre autres sur l'organisation, on a vu qu'il faut l'améliorer en région, a-t-il observé. Les libéraux ont été très forts dans le vote par anticipation dans les régions.»

Malgré de bons résultats dans les circonscriptions du «450», M. Legault reconnaît qu'il est quasi-impossible pour les caquistes de devenir l'alternative au sein de la sphère politique québécoise sans une «bonne» équipe de bénévoles sur le terrain dans les régions de la province.

«Ce n'était pas le cas (lors de la campagne électorale), il faut être honnête, a reconnu le chef caquiste. C'est certain que dans ces régions, il y a un défi d'organisation, de mobilisation des militants et d'avoir des bénévoles qui font sortir le vote.»

Les députés François Bonnardel, Gérard Deltell et Nathalie Roy ont par ailleurs tenu le même discours que M. Legault quelques instants avant leur entrée au caucus.

«Il faut aller percer ailleurs, a souligné M. Bonnardel. Il faut entrer à Montréal, nous sommes à la porte de Montréal (...) c'est ce grand défi qu'on va avoir. Il va falloir aller se promener pour aller faire valoir notre messages dans les prochaines années.»

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