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Défaite du Parti québécois : «La fin d'un malaise profond», selon Sébastien Ricard

Défaite du Parti québécois : «La fin d'un malaise profond»
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Pour Sébastien Ricard, membre de Loco Locass, l’élection du Parti libéral à la tête du gouvernement québécois signifie qu’on assiste peut-être «à la fin de quelque chose». «Mais ce n’est pas pour autant la fin de tout. Vraiment pas.»

Comme ses comparses de Loco Locass, Biz et Chafiik, Sébastien n’a jamais caché ses couleurs indépendantistes, mais ne s’est jamais non plus affiché en faveur d’un parti ou d’un autre, afin de pouvoir «conserver sa liberté de parole». Aujourd’hui, le chanteur et comédien estime, comme plusieurs, que l’heure est à la remise en question pour le Parti québécois. Il n’a pas été tellement étonné de voir la formation de Philippe Couillard être reconduite au pouvoir lundi, mais n’en demeure pas moins optimiste malgré tout.

«Je suis quand même un peu étonné de l’ampleur de la déconfiture, a précisé Ricard. Mais je pense que c’était annoncé. D’une certaine manière, il y a du bon, là-dedans. Au fil du temps, ça devient intenable pour le Parti québécois d’avoir comme projet principal de réaliser la souveraineté, mais de ne jamais pouvoir la faire et de ne jamais pouvoir en parler, pour toutes sortes de raisons. Donc, c’est peut-être la fin de ce malaise profond pour la population, les militants et les indépendantistes en général. Ça crève cet abcès-là, je crois. Je pense que c’était nécessaire.»

«Ceci dit, lundi, je ne peux pas dire que j’étais très, très heureux. Mais je pense malgré tout qu’il y a encore toutes sortes de choses à faire.»

D’après Sébastien Ricard, la reconstruction du Parti québécois ne passe absolument pas par une remise en cause de son principal projet, la séparation du Québec, et non seulement, non plus, par la nomination d’un nouveau chef.

«La remise en question n’est pas du tout sur la pertinence de voir le Québec voler de ses propres ailes. Quand je parle d’une remise en question, c’est une remise en question complète. Le Parti québécois ne peut pas faire l’économie de ce questionnement-là. Réfléchir à qui va prendre la chefferie et diriger ce parti-là, ça me semble vraiment un peu bizarre. Ils ont élu 30 députés, mais… »

Enfin, ceux qui espèrent scander Libérez-nous des libéraux dans les prochains spectacles de Loco Locass seront peut-être comblés, mais Sébastien Ricard juge que la chanson, devenue mythique depuis sa création, en 2004, est moins d’actualité qu’il y a 10 ans. Et ce, même si Libérez-nous des libéraux a connu un regain de vie sur le web depuis lundi, se hissant même au 10e rang des titres francophones les plus téléchargés sur iTunes.

«Ce n’est plus du tout le même contexte, a affirmé l’artiste, l’air incertain. Mais si les gens sont contents de l’entendre et que ça leur fait du bien, tant mieux!»

Dans les prochains mois, Sébastien Ricard sera sur nos écrans de cinéma dans Chorus, nouveau film de François Delisle, qui raconte l’histoire d’un couple séparé à la suite de la disparition de son enfant, forcé de renouer lorsqu’on découvre le corps de ce dernier. Le long-métrage a été tourné en février et on espère le voir à l’affiche de l’un ou l’autre des grands festivals internationaux d’ici la fin de 2014, mais on ignore encore sa date de sortie au Québec. Fanny Mallette y tient le rôle féminin principal.

L’acteur sera aussi de la deuxième saison de En thérapie, à TV5, en septembre, et tiendra le rôle-titre de la pièce Richard III, au Théâtre du Nouveau Monde (TNM) (www.tnm.qc.ca), du 10 mars au 4 avril 2015, dans une mise en scène de Brigitte Haentjens, une complice de longue date. Puis, en ce moment, il rédige le rapport qui conclura les travaux de la Commission nationale des États généraux sur la souveraineté, chapeautés par le Conseil de la souveraineté du Québec depuis deux ans et demi. Pour en savoir plus à ce sujet, on consulte le www.souverainete.info.

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