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GB: démission de la ministre de la Culture après un scandale sur ses indemnités

GB: démission de la ministre de la Culture après un scandale sur ses indemnités

La ministre britannique de la Culture Maria Miller, chargée du délicat dossier de la régulation de la presse, a démissionné mercredi du gouvernement à la suite d'une polémique sur ses indemnités parlementaires, a annoncé Downing Street.

Elle a été remplacée par Sajid Javid, secrétaire d'Etat aux Finances, 44 ans.

Dans une lettre au Premier ministre David Cameron, la ministre conservatrice a justifié sa décision par le fait que la controverse, qui dure depuis six jours, avait pour effet de "détourner l'attention du travail essentiel effectué par le gouvernement pour remettre notre pays d'aplomb".

Le chef du gouvernement s'est dit "attristé" par cette nouvelle. Mais malgré le soutien qu'il n'a cessé d'afficher à sa ministre, l'affaire était devenue embarrassante pour le gouvernement britannique, à moins d'un mois et demi d'élections locales et européennes.

Une enquête indépendante avait conclu en février que Maria Miller devait rembourser 45.000 livres (55.000 euros) d'indemnités perçues pour une résidence secondaire à Wimbledon, quartier du sud-ouest de Londres, dans laquelle elle hébergeait ses parents.

Une commission composée majoritairement de parlementaires conservateurs, avait le 3 avril ramené le remboursement à 5.800 livres (7.000 euros).

La ministre a été sévèrement critiquée pour avoir présenté des excuses jugées trop expéditives -32 secondes- devant les députés, et quelque 180.000 Britanniques avaient signé une pétition appelant à sa démission en cas de non-remboursement des indemnités indûment perçues.

Dans les années 2009-2010, une majorité de députés britanniques avaient été éclaboussés par un retentissant scandale d'abus de notes de frais.

Le ministre de l'Education Michael Gove a souligné que l'affaire Maria Miller devait être un "avertissement" pour la classe politique sur le fait que la question des indemnités des parlementaires était toujours très sensible dans l'opinion publique.

Maria Miller, qui était chargée de mettre en place un système de régulation de la presse dans la foulée de l'affaire des écoutes téléphoniques au défunt News of the World, a souligné dans sa lettre que cette tâche serait "toujours controversée pour la presse".

Dans une interview télévisée, elle a toutefois refusé de se décrire comme une victime d'une "chasse aux sorcières" de la part des médias, comme l'affirment ses partisans. "J'endosse toute la responsabilité de la situation actuelle. J'accepte complètement les conclusions de la commission parlementaire. C'est de cela dont il s'agit", a-t-elle assuré, visiblement émue.

alm/dh/abk

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