Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

C1 - Chelsea: le vaudou "Mou" ensorcèle toujours

C1 - Chelsea: le vaudou "Mou" ensorcèle toujours

Artisan essentiel de la qualification de Chelsea en demi-finale de la Ligue des champions, son entraîneur Jose Mourinho boit du petit lait mercredi dans une presse britannique qui magnifie autant son sens tactique que ses coups de vice.

Avec Ba, le buteur de la 87e minute contre le Paris SG mardi en quart de finale retour (2-0), il n'y a quasiment que pour ces deux hommes.

Grognon et revanchard après la défaite 3-1 à l'aller, le rusé Mourinho, la vraie star de Stamford Bridge qui n'a cessé de chanter son nom, a donc retourné tout le monde en plus du score.

"Le content, l'élu, le complètement scandaleux: choisissez votre qualificatif, mais Jose Mourinho a été tout cela et encore plus la nuit dernière, s'enflamme ainsi The Sun. Certains l'aiment, beaucoup en Italie, et d'autres en Espagne le détestent. Et certains ici aussi d'ailleurs. Mais personne ne peut y échapper. Le scandaleux Jose a encore montré à quel point il est vraiment spécial".

Le tabloïd toujours prompt à chercher la petite bête publie ainsi un découpage de photos montrant l'entraîneur portugais sprintant le long de la touche vers ses joueurs après le deuxième but avant de leur sauter dessus.

Cette scène, quasiment la seule à intéresser les médias britanniques en conférence de presse, est d'ailleurs abondamment commentée mercredi.

Tous s'accordent à la comparer avec celle de 2004 à Old Trafford lorsque "Mou" avait éliminé MU avant de remporter ensuite son premier titre avec Porto. Ce qui lui avait permis de s'octroyer le surnom de "Special One" quelques mois plus tard à son arrivée à Chelsea.

"Mourinho remonte le temps avec son sprint", note ainsi sobrement la sérieuse BBC.

Encensé par un pays qu'il fascine, "Jose" devient ainsi le premier entraîneur à décrocher une huitième demi-finale de C1.

"Il n'a jamais perdu un quart et son record était en danger, explique pour sa part The Guardian. Il y avait de la +vieille Angleterre+ dans ce Chelsea. Pour une fois en survêtement, Mourinho s'était transformé brièvement en Tony Pulis (entraîneur de Crystal Palace, ndlr) avec son équipe à trois avant-centre qui balançait de longs ballons".

The Times, qui titre "La magie de Mourinho porte Chelsea", se risque aussi à flatter l'honneur endormi du pays en ravivant dans la bouche de son consultant Tony Cascarino le souvenir de vieilles gloires qui sentent bon le "kick and rush".

"On aurait dit l'Arsenal de Georges Graham, assure ainsi l'Irlandais. La qualité de Mourinho, c'est de tirer le meilleur de ce qu'il a. Et quand il n'a pas des milieux qui marquent, le muscle de Drogba ou de la foudre sur les côtés, il compense ailleurs. Il a amené le match là où il voulait: une rencontre au couteau".

"Mourinho a offert une leçon dans l'art du pragmatisme. Il n'est peut-être pas totalement satisfait par ses attaquants, mais son équipe va finir première ou deuxième de Premier League et au moins en demi-finale de C1. Vous pouvez penser ce que vous voulez de lui, de son style de jeu ou de sa personnalité, il emmagasine les victoires comme un avare le fait avec l'or", s'enthousiasme l'ancien buteur de l'OM.

"Il y a quelque chose de remarquable dans la façon dont cette équipe ne renonce jamais, poursuit encore The Guardian. Ils donnent tout et cela produit ces moments glorieux comme quand on voit Mourinho débouler le long de la touche lors d'un sprint épique".

Toutes ces qualités mentales de combattants que l'orgueilleux et batailleur Portugais cherche systématiquement dans toutes ses équipes.

"Mourinho montre ses c... lors d'une nuit de gloire", résume ainsi vertement le Daily Mail alors que le technicien avait justement reproché à ses hommes de ne pas en avoir onze jours plus tôt après la défaite à Crystal Palace (1-0)

cd/pgr/fbx

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.