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Zone euro: le FMI relève sa prévision de croissance 2014, mais risque de déflation

Zone euro: le FMI relève sa prévision de croissance 2014, mais risque de déflation

Le Fonds monétaire international (FMI) a légèrement relevé mardi sa prévision de croissance pour la zone euro cette année, tout en mettant en garde contre le risque de stagnation de l'économie et de déflation.

Dans ses prévisions économiques, le FMI table sur une croissance de 1,2% en 2014 pour la zone euro -au lieu de 1,0% en octobre- et sur une accélération à 1,5% l'an prochain.

Cette amélioration est due notamment à une réduction moins drastique des déficits budgétaires et à une reprise des exportations, note le FMI dans son rapport.

Si la zone euro a réussi à résoudre certaines difficultés héritées de la crise, des risques subsistent, pointe le FMI, citant une "reprise molle, l'inflation sous l'objectif de la Banque centrale européenne (autour de 2%) et la fragmentation financière".

De tous ces problèmes, le niveau de l'inflation est le "plus préoccupant". Elle est tombée sous le seuil de 1% depuis fin 2013 et plusieurs économies confrontées à un chômage de masse, comme la Grèce et l'Espagne, doivent composer avec une inflation proche de zéro, ou ont déjà basculé en déflation.

Pour le FMI, l'inflation ne devrait pas se rapprocher de 2% avant 2016. D'ici là, le risque de déflation est "relativement élevé" dans la région, alors qu'il est quasi nul dans le reste du monde. La crainte est que se mette en place un cercle vicieux: baisse de la consommation, des investissements et finalement retombées sur les salaires et l'emploi, grippant une machine déjà fragile.

"La priorité est de préparer le terrain à une reprise plus forte et plus durable et de s'attaquer au niveau de l'inflation, tout en garantissant la stabilité financière", préconise le FMI tout en admettant que ce remède est "complexe".

Pour l'institution de Washington, c'est à la Banque centrale européenne (BCE) d'agir en assouplissant davantage sa politique monétaire. Le FMI préconise une nouvelle baisse des taux et des mesures pour relancer le crédit, notamment à destination des petites et moyennes entreprises.

Ces conseils, déjà délivrés récemment par la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, risque de mal passer à Francfort. La semaine dernière, le président de la BCE, Mario Draghi, avait remercié le FMI pour ses "généreux" conseils. "Nous en sommes franchement reconnaissants, mais les points de vue du conseil des gouverneurs sont différents", avait-t-il déclaré.

may/jlb/phv

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