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Le FMI salue "l'impulsion" apportée par les Etats-Unis à l'économie mondiale

Le FMI salue "l'impulsion" apportée par les Etats-Unis à l'économie mondiale

La croissance américaine, qui a déjà fourni "une impulsion majeure" à l'économie mondiale, devrait s'accélérer pendant la deuxième partie de l'année, a prédit mardi le Fonds monétaire international.

Après un modeste gain de 1,9% en 2013, le produit intérieur brut américain devrait nettement accélérer en progressant de 2,8% cette année et de 3,0% en 2015, a indiqué le FMI dans son nouveau rapport sur l'économie mondiale, confirmant ses projections de janvier. Le Fonds salue la consommation "soutenue" dans le pays et la "réduction" des incertitudes sur la dette.

"Une impulsion majeure à l'économie mondiale est venue des Etats-Unis dont l'économie a progressé à un rythme de 3,25% au deuxième semestre 2013", davantage que ne l'avait prévu l'institution. "La surprise est venue du progrès des exportations et d'une accumulation des stocks", note le rapport.

En dépit d'un hiver rigoureux qui a freiné l'activité au premier semestre, "les fondements de la demande privée restent solides et le taux de croissance devrait progresser au-delà de son potentiel pendant le reste de l'année", affirme le FMI. Il cite le dynamisme de la consommation des ménages et la reconstitution des stocks des entreprises.

Selon le Fonds, la croissance sera également "soutenue" par une décélération de la cure d'austérité budgétaire que les Etats-Unis s'étaient imposée en 2013 en raison d'une impasse politique au Congrès. Depuis, républicains et démocrates se sont entendus sur un budget 2014 et sur la suspension jusqu'en 2015 de la limite légale sur la dette qui avait fait peser la menace d'un défaut de paiement de la première puissance mondiale.

Dans son rapport, le FMI salue ces avancées qui, selon lui, "réduisent l'incertitude qui a caractérisé la politique budgétaire ces dernières années". L'institution continue toutefois de plaider pour un accord "crédible" sur le plus long terme permettant de remettre les finances publiques américaines sur une trajectoire "supportable". C'est "la priorité principale", assure même le Fonds.

Le FMI estime que la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) doit demeurer "accommodante" même si l'amélioration de l'activité en 2014 justifie les réductions d'injections de liquidité, initiées en décembre.

Depuis la fin de l'année, la Fed a diminué graduellement ses achats d'obligations mensuelles destinées à soutenir la reprise. Ce programme d'achat d'actifs devrait se clore entre octobre et décembre 2014. Les taux d'intérêts, outil principal de la politique monétaire de la Fed, sont maintenus autour de zéro depuis fin 2008.

Mais, "lorsque la date du décollage des taux d'intérêts approchera", le FMI appelle la Banque centrale américaine à communiquer "clairement" ses intentions pour "éviter une incertitude supplémentaire en termes de politique monétaire". L'enjeu est d'éviter une remontée brutale des taux d'intérêt à long terme qui pourrait priver la consommation intérieure de son "élan".

Car les risques de dégradation du tableau d'ensemble demeurent plus nombreux que les chances d'amélioration, prévient le FMI. Les performances des économies de la zone euro vont peser sur la croissance américaine, "surtout si une dynamique déflationniste s'installe", craint le FMI.

Un autre risque externe serait un ralentissement des économies émergentes. Une réduction de 1% du PIB de ces pays émergents aurait un impact à la baisse de 0,2% sur la croissance américaine, a calculé l'institution monétaire.

Sur le plan intérieur, il faudrait éviter que le relèvement des taux à long terme déprime la consommation en intervenant trop rapidement.

A l'opposé, il y a aussi des possibilités que l'activité s'améliore encore davantage aux États-Unis, notamment si on observe une hausse plus vive du marché immobilier, ce qui restaurerait le patrimoine des ménages et doperait la demande. "Cela reste une possibilité", estime le Fonds.

L'institution prévoit une modeste hausse des prix à 1,4% en 2014 et 1,6% en 2015, alors que l'objectif de la Réserve fédérale est de 2% à moyen terme. Le taux de chômage, actuellement à 6,7% en rythme annuel en mars, devrait tomber à 6,4% en 2014 et 6,2% l'année prochaine.

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