Le grand chef de Wendake Konrad Sioui est favorable à l'idée d'accueillir sur sa réserve un casino dont les revenus seraient partagés entre toutes les communautés autochtones du Québec.
La proposition de mettre sur pied un premier casino autochtone dans la province a été lancée par le chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, la semaine dernière.
« Wendake, c'est la place », estime M. Sioui.
Le grand chef de Wendake croit que ce projet est nécessaire à la prospérité des communautés autochtones. Il estime que les transferts fédéraux sont insuffisants.
« On ne peut pas vivre que des grenailles que le fédéral peut nous transférer, alors il faut se construire une économie parallèle », affirme Konrad Sioui.
« L'objectif ce n'est pas de devenir riche, c'est de prendre soin de notre monde, prendre soin de nos jeunes, améliorer nos écoles, améliorer nos services de santé », plaide-t-il, en rappelant que dans d'autres provinces canadiennes, des autochtones exploitent de tels établissements.
Le grand chef de Wendake ne croit pas qu'un établissement de jeux situé sur sa réserve nuirait à celui de Charlevoix. « Le fait que Québec et la Capitale-Nationale avec les Hurons-Wendat vont chercher de l'argent neuf et amène quelque chose de plus, je pense que ça peut juste aider les régions, dont Charlevoix », note-t-il.
Toutefois, selon la loi, seule Loto-Québec a le droit d'opérer un casino au Québec. Et le projet ne fait pas partie des plans de la société d'État.
« Il y a déjà un bon moment nous avons dit qu'en ce qui a trait à Québec en particulier, il n'y avait pas de projet d'ouvrir un autre casino, ni même ailleurs au Québec », indique Marie-Claude Rivet directrice adjointe des relations presse de Loto-Québec.
La proposition sera déposée lors de la prochaine rencontre des chefs des Premières Nations qui devrait avoir lieu d'ici la fin du mois de juin.
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