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Élections 2014 - Le vent a tourné pour la Coalition avenir Québec (VIDÉO)

Le vent a tourné pour la CAQ (VIDÉO)

REPENTIGNY, Qc - La Coalition avenir Québec (CAQ) sentait le vent tourner. La chose s'est avérée, et la bourrasque a balayé sur son passage des ministres péquistes de haut vol tout en arrachant au Parti québécois (PQ) des circonscriptions en banlieue de Montréal.

Le chef caquiste François Legault était gonflé à bloc lorsqu'il est monté sur scène pour saluer la performance de ses troupes à l'issue d'une soirée riche en rebondissements.

La formation politique fondée en 2011 a perdu quelques plumes dans la grande région de Québec, qui était son terreau fertile, mais elle a compensé en réalisant des gains dans plusieurs circonscriptions situées en périphérie de Montréal.

La CAQ a réussi à conserver 13 des 18 sièges qu'elle détenait à la dissolution de l'Assemblée nationale, le 5 mars, mais en plus, elle en a gagné neuf autres. Ce sont donc 22 députés caquistes qui se retrouveront sur les banquettes à l'Assemblée nationale.

Ces victoires lui permettent d'obtenir le statut de parti officiel à Québec, ce qui lui vaudra d'avoir davantage de temps de glace au Salon bleu et de toucher un budget plus costaud, a expliqué la présidente de la formation, Maud Cohen, qui rayonnait à l'issue de l'annonce des résultats.

La formation pourra de plus se targuer d'avoir à la fois des antennes dans la Vieille-Capitale et ses environs, mais également dans la région métropolitaine, a fait remarquer Mme Cohen.

Pour le chef, François Legault, les résultats de lundi soir démontrent que la CAQ a atteint sa «maturité politique» et qu'elle est désormais incontournable dans le paysage politique québécois.

«La Coalition avenir Québec, plus que jamais, est là pour rester. La belle histoire ne fait que commencer», a-t-il lancé, déclenchant un tonnerre d'applaudissements dans la salle de Repentigny où les militants étaient réunis.

M. Legault en a profité pour confirmer qu'il demeurerait à la tête de la formation pour les quatre prochaines années et qu'il surveillerait de près le gouvernement libéral, élu majoritaire avec 70 sièges.

Le leader avait de quoi se réjouir en montant sur scène à Repentigny.

Les titulaires des ministères de l'Environnement, Yves-François Blanchet, de la Justice, Bertrand Saint-Arnaud, et de l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, ont mordu la poussière face à des candidats caquistes.

Le premier a été détrôné par l'homme d'affaires André Lamontagne dans Johnson, le second par l'enseignant Jean-François Roberge dans Chambly et le troisième, par le jeune avocat Simon Jolin-Barrette dans Borduas.

La CAQ a ravi plusieurs circonscriptions au PQ dans le «450», tant au sud qu'au nord du Saint-Laurent: St-Hyacinthe, Iberville, Borduas, sur la rive sud, ainsi que Deux-Montagnes, Masson et Mirabel dans la couronne nord.

Le député sortant Stéphane Le Bouyonnec, que François Legault avait louangé à de nombreuses reprises pendant la campagne électorale, n'a quant à lui pas eu la main heureuse. Il a perdu son pari dans la circonscription de La Prairie.

«Honnêtement, pour moi, personnellement, être quatre ans dans l'opposition avec un gouvernement majoritaire libéral, ça me lève le coeur», a-t-il laissé tomber lorsqu'on lui demandé de commenter sa défaite.

«Les Québécois ont eu peur en fait. Ça a marché, la stratégie des libéraux, de faire peur aux Québécois», a poursuivi M. Le Bouyonnec.

Montagnes russes électorales

La soirée électorale s'est déroulée en dents de scie pour la CAQ. Dans la première heure ayant suivi la fermeture des bureaux de vote, à 20 h, les mauvaises nouvelles se succédaient pour la formation politique: les candidats étaient peu nombreux à pouvoir revendiquer une avance.

Mais plus le dépouillement progressait, plus les sourires étaient nombreux dans la salle.

Vers 22 h, plusieurs candidats étaient officiellement élus, dont le chef, François Legault.

Sa victoire a fait bondir les quelques dizaines de militants réunis dans une salle de Repentigny, au nord de Montréal.

Plusieurs députés sortants ont également été réélus, dont Nathalie Roy (Montarville), Gérard Deltell (Chauveau), Éric Caire (La Peltrie), François Bonnardel (Granby) ou encore Marc Picard (Chutes-de-la-Chaudière).

Un rebondissement est par ailleurs survenu vers 21 h 30: le député sortant de Lévis, Christian Dubé, qui avait été donné perdant, est revenu dans la course, et il l'a finalement emporté.

Un stratège caquiste a reconnu qu'il avait eu des sueurs froides en apprenant la pseudo-défaite de M. Dubé, qui est le principal architecte du cadre budgétaire déposé par le parti.

Il a poussé un long soupir de soulagement en apprenant que le spécialiste en finance avait finalement de nouveau obtenu la confiance de ses commettants.

Au moment de la dissolution de la Chambre, le 5 mars, la CAQ détenait 18 sièges contre 54 pour le Parti québécois (PQ) et 49 pour le Parti libéral du Québec (PLQ).

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