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Au Québec, les libéraux favoris pour reprendre le pouvoir

Au Québec, les libéraux favoris pour reprendre le pouvoir

Six millions d'électeurs appelés aux urnes lundi au Québec pourraient donner un avantage aux députés libéraux dans la nouvelle assemblée de la province francophone, tout en sanctionnant le gouvernement indépendantiste sortant.

Dès l'ouverture des 21.617 bureaux de vote, de nombreux électeurs se sont pressés pour déposer leur bulletin avant, pour la plupart, de rejoindre leur lieu de travail.

Un dernier sondage samedi donnait le parti libéral québécois (PLQ) favori avec 38% des intentions de vote, contre 29% pour le parti québécois (PQ) de la Première ministre sortante Pauline Marois.

Si cette tendance devait se vérifier à la clôture du scrutin lundi à 20H00 locales (mardi 00H00 GMT), c'est Philippe Couillard, chef du PLQ, qui formerait le prochain gouvernement de la Belle province.

Ce serait aussi la première fois en 40 ans qu'un gouvernement en place n'obtiendrait pas un deuxième mandat de rang dans une législative. Et donc un cinglant revers pour Pauline Marois, la première femme à gouverner le Québec, qui a précipité la dissolution pour chercher à obtenir les 63 sièges de la majorité absolue des 125 sièges.

Le prochain échiquier politique va aussi dépendre du score de la Coalition Avenir Québec (CAQ), la formation de François Legault, qui a regagné 8 points dans les sondages en une semaine avec 23% des intentions de vote.

Au bureau de vote d'une école du centre ville de Montréal, Ouadi Tibari a déposé son bulletin sans aucune hésitation sur son choix. Pour lui, "le débat a commencé bien avant le début de la campagne", qu'il a qualifié à l'AFP de "vitrine et de marketing final".

Voter est "un devoir dans une démocratie", a estimé Katrina Heyde, qui n'a elle "pas beaucoup aimé" les échanges souvent acrimonieux entre les candidats, un peu comme "un lancer de boue".

Cette étudiante anglophone à l'Université McGill a regretté "l'absence de débats en anglais" qui lui auraient permis de mieux saisir toutes les nuances des programmes des candidats.

Une septuagénaire retraitée, qui préfère garder l'anonymat, déplore "une campagne de +salissage+" sans débats de fond "sur la santé, l'économie ou l'éducation". Dès le début de la campagne son "choix était fait" pour un parti qui, avant de redistribuer la richesse, propose déjà d'en créer.

Pratiquement tous les chefs de parti ont fait leur devoir de citoyen peu après l'ouverture. Pauline Marois pour le PQ a voté dans sa circonscription à l'est de Québec en se disant "confiante" dans le vote des "Québécois et des Québécoises pour qu'ils choisissent un bon gouvernement pour les diriger".

De son côté, le nationaliste et volontiers populiste François Legault s'est dit "très serein" sur l'issue du scrutin. "J'ai proposé des idées, aux Québécois de décider" car "un troisième choix est possible", a-t-il déclaré à la sortie de son bureau de vote en banlieue de Montréal.

Philippe Couillard devait voter à la mi-journée dans sa circonscription de Roberval, à un peu plus de 400 km au nord-est de Montréal, où il devait ensuite rester pour la journée. Il doit également s'adresser à ses militants après la publication des résultats en soirée lundi depuis Roberval.

Les électeurs, dont près de 20% ont déjà voté il y a une semaine par anticipation, devaient élire 125 députés pour la prochaine assemblée qui était, jusqu'à la dissolution le 5 mars, aux mains des indépendantistes du PQ avec 54 sièges, devant les 49 députés libéraux et les 18 de la CAQ.

La formation souverainiste de gauche Québec Solidaire de Françoise David avait obtenu deux sièges lors du dernier scrutin, début septembre 2012. Deux députés siégeaient par ailleurs en indépendant.

Avec le système de scrutin uninominal à un tour, le PLQ vise la majorité pour effacer le camouflet de la dernière élection, où leur ancien leader et chef du gouvernement Jean Charest avait payé le prix des longues grèves étudiantes du printemps 2012.

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