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Les chefs lancent leurs derniers efforts à 24 heures du vote

Les chefs lancent leurs derniers efforts à 24 heures du vote
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Les chefs ont lancé leurs derniers efforts afin de convaincre les électeurs en vue du scrutin général de lundi.

Dans le clan libéral, Philippe Couillard, qui caracole en tête des intentions de vote, selon les divers sondages, s'est payé un marathon qui l'a mené de la Gaspésie, au Lac-Saint-Jean en passant par la Côte-Nord et l'Abitibi.

Il a courtisé les électeurs des régions et décoché une flèche de plus à l'endroit de la Coalition avenir Québec dont la performance pourrait le priver d'une majorité.

Rappelant que François Legault l'avait "chicané" lors du dernier débat à propos du projet de cimenterie à Port-Daniel, en Gaspésie, jugé trop coûteux par le chef caquiste, M. Couillard a affirmé que lui n'hésiterait pas à lui faire voir le jour.

Il s'est aussi engagé à faire avancer des dossiers de la région tels le développement de l'énergie éolienne, la construction d'une nouvelle portion de chemin de fer et la relance des travaux sur les routes et dans les hôpitaux. Ce sont ces projets qui permettront de créer rapidement de nouveaux emplois, a-t-il poursuivi.

Mais au fil de la journée, M. Couillard a aussi reconnu avoir trébuché au sujet de la langue française dans le milieu de travail.

"Sans parler de mauvais coup, je pense que lorsqu'il a été question de la langue en milieu de travail, j'aurais pu m'exprimer plus clairement", a dit M. Couillard, en point de presse à Roberval, tout juste à sa descente d'avion au terme d'un ultime blitz à travers les régions éloignées.

"Ce dont je voulais parler, c'étaient des gens qui sont en contact avec la clientèle (...) Bien sûr, les adversaires en ont profité pour créer une fausse impression", a-t-il ajouté.

Mme Marois parle d'avenir

Du côté du Parti québécois, à qui les sondages prédisent la Bérézina, la chef Pauline Marois a dit compter sur le militantisme pour enlever une victoire de dernière minute.

Pour la première ministre sortante, l'ardeur des militants péquiste fera une différence lundi.

Comme samedi, Mme Marois a répété que rien n'est encore joué et qu'il est encore possible pour le PQ de former le prochain gouvernement. "Mon petit doigt me dit que lundi soir, on va être très heureux, a-t-elle dit. Et un petit peu plus que mon petit doigt, un certain nombre d'informations me disent que lundi soir on va élire un gouvernement du Parti québécois."

Forte de l'intuition que les Québécois la reporteront au pouvoir, Mme Marois a conclu sa campagne, dimanche, dans les paysages bucoliques de sa circonscription de Charlevoix-Côte-de-Beaupré. Elle a prononcé son dernier discours de la campagne devant des militants rassemblés dans un bar de La Malbaie, qu'elle a rassurés quant à son avenir politique personnel.

"Je suis votre députée depuis sept ans bientôt et j'ai l'intention d'être là encore pour les sept prochaines années", a-t-elle lancé en provoquant cris et applaudissements.

Lors d'un point de presse précédent à Baie-Saint-Paul, Mme Marois, qui a eu 65 ans le mois dernier, avait cependant laissé un flou quant à la possibilité qu'elle écourte son prochain mandat, que son parti réussisse ou non à former le prochain gouvernement.

"Dans la vie, on prend les choses au fur et à mesure qu'elles arrivent mais il y a une chose cependant, c'est que moi demain je veux que nous obtenions la confiance des Québécois, je le leur demande très sincèrement", a-t-elle dit.

Mascotte rabrouée

De son côté, le chef de la CAQ, François Legault, a dressé un bilan positif de ce qu'il a qualifié d'anticampagne.

L'homme, visiblement heureux de la remontée annoncée de son parti, est conscient que son parti a frôlé le gouffre au cours de cette campagne. "C'est vrai qu'il y a eu des moments difficiles au début. Ça a failli être une élection référendaire", a suggéré le chef caquiste.

Affichant une humeur narquoise, M. Legault a multiplié les répliques humoristiques et servi quelques jabs bien sentis à ses adversaires péquiste et libéral.

Mais ce n'était rien comparativement au traitement qui attendait "Joe Dette", cette mascotte qui traîne le "boulet" de la dette et qui s'est invitée dans la campagne à quelques reprises afin de sensibiliser la population à ce problème qui plombe les finances publiques du Québec.

La pauvre mascotte ne s'attendait pas à se faire ainsi apostropher.

En sortant de son autocar, François Legault s'est dirigé vers "Joe Dette" et lui a demandé: "Demain, il y a un vote important. Vous avez étudié les quatre plateformes. Vous donnez votre vote à qui?".

"Joe Dette est neutre", a répliqué l'un des porte-parole de la mascotte, ce qui a fait bondir le leader de la CAQ.

"Ah, ben là, Joe Dette, ça vaut rien. Bouuuuh! Bouuuuh! Joe Dette fait de la petite politique! Mauvais! On veut rien savoir de Joe Dette", a lancé François Legault d'un ton moqueur, qui a laissé la mascotte _ et ses porte-parole _ pantois.

Du côté de Québec solidaire, l'heure était également à la "fierté".

La porte-parole parlementaire de QS, Françoise David a déclaré qu'elle était "vraiment satisfaite" des efforts déployés par son équipe.

Elle a enchaîné en faisant valoir que, pendant la course électorale, personne n'a dérogé d'un iota au plan de match initial.

Mme David a précisé que les candidats ont réalisé "exactement la campagne [qu'ils voulaient] faire" en misant sur le positivisme ainsi que sur "des propositions audacieuses et visionnaires".

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