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Les boîtes noires, cruciales pour comprendre un crash

Les boîtes noires, cruciales pour comprendre un crash

Les "boîtes noires", au centre des recherches dans l'océan Indien depuis la détection de signaux provenant peut-être du vol MH370, révèlent des informations cruciales pour déterminer les causes d'un accident aérien.

Des navires équipés de sondes ont détecté depuis vendredi deux sources acoustiques au fond de la mer, dans le sud de l'océan Indien.

Une source au moins émettait à la fréquence de 37,5 kHz, identique à la fréquence des boîtes noires.

Grâce aux boîtes noires, près de 90% des accidents peuvent être expliqués.

Ces enregistreurs, introduits dans l'aviation à partir des années 1960, se trouvent à l'intérieur de boîtes métalliques particulièrement solides.

Après 23 mois immergées à 3.900 mètres de profondeur dans l'Océan atlantique, les données contenues dans les boîtes noires de l'AF447 d'Air France avaient ainsi pu être intégralement recueillies, ce qui avait permis de lever le voile sur le mystère du crash Rio-Paris survenu le 1er juin 2009.

D'un poids de sept à dix kilos chacune, elles sont en fait orange avec des bandes blanches réfléchissantes, afin de les retrouver plus facilement.

Les données sont protégées par une enceinte blindée qui les préserve des grandes immersions (jusqu'à 6.000 mètres) ou d'exposition à très forte température (1h à 1.100°C).

Le support de données des tout premiers enregistreurs de vol était du papier photographique protégé dans une enceinte noire, d'où l'expression "boîte noire".

Un avion commercial possède réglementairement deux boîtes noires, appelées DFDR (Digital flight Data Recorder) et CVR (Cockpit Voice Recorder).

Le DFDR enregistre seconde par seconde tous les paramètres sur une durée de 25 heures de vol (vitesse, altitude, trajectoire, etc.).

Le CVR, l'enregistreur de vol "phonique", comprend les conversations, mais aussi tous les sons et annonces entendus dans la cabine de pilotage. Une analyse acoustique poussée permet même de connaître le régime des moteurs.

Elles sont équipées d'une balise qui se déclenche en cas d'immersion et émet un signal à ultrason toutes les secondes pendant une durée d'au moins 30 jours consécutifs avec une portée de détection moyenne de 2 km.

Le vol MH370 a disparu le 8 mars, ce qui signifie qu'il reste très peu de temps aux enquêteurs pour localiser ses boîtes noires avant qu'elles ne cessent définitivement d'émettre, si ce n'est déjà le cas.

A la suite du crash du Rio-Paris, les enquêteurs français du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) avaient recommandé d'allonger de 30 à 90 jours la durée d'émission des balises fixées aux enregistreurs de vol.

Ils avaient en outre suggéré que la balise émette désormais à une fréquence plus basse de huit à neuf KHz au lieu des 37.5 KHz actuels pour ne pas être limités par les moyens d'écoute. dont les récepteurs plus répandus

Les autorités françaises avaient également suggéré que des paramètres de base (position, altitude, vitesse, cap, etc.) soient transmis en temps réel par satellite ou que les avions soit dotés de système de déclenchement d'un signal d'alerte en cas d'imminence d'accident.

Ces propositions n'ont pas été suivies d'effet.

La disparition inexpliquée du B777 de Malaysia Airlines, à destination de Pékin avec 239 à bord, pourrait pousser les autorités internationales à accélérer l'évolution de la réglementation.

Dt-gab/abk

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