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François Legault appelle à la «révolution du courage» (PHOTOS)

François Legault appelle à la «révolution du courage» (PHOTOS)
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Son parti a beau occuper le troisième rang dans les intentions de vote selon tous les sondages effectués depuis le début de la campagne électorale, François Legault continue de croire en ses chances de renverser ceux qu'il appelle les "vieux partis", même à seulement 48 heures du vote, et a demandé aux citoyens du Québec de déclencher une "révolution du courage".

Galvanisé par sa remontée dans les dernières enquêtes d'opinion publique, le chef de la Coalition avenir Québec a invité les électeurs à entreprendre, lundi, "un grand virage" en jetant "par-dessus bord les vieilles idées, les vieilles croyances", à l'instar de la Révolution tranquille il y a 50 ans.

"Ce grand virage que je vous propose, je l'appelle la révolution du courage", a-t-il dit à ses partisans enthousiastes qui l'ont acclamé dans un hôtel de Boucherville, dans une atmosphère de victoire électorale.

"Du courage, parce qu'il en faudra beaucoup pour réduire la bureaucratie. Du courage, pour nous assurer que l'argent et les moyens iront aux élèves et aux malades, et non dans la bureaucratie. Du courage, pour dire non aux groupes d'intérêts et aux lobbies. Bref, du courage, pour dire non à ceux qui veulent le statu quo. On veut avancer!"

Le dernier sondage de la firme Léger, publié samedi matin dans les quotidiens du groupe Québecor, donne 38 pour cent des intentions de voix aux libéraux, 29 aux péquistes, 23 pour cent aux caquistes et 9 pour cent à Québec solidaire. Mais auprès des francophones, la CAQ grimpe à 27 pour cent dans les intentions de vote, à deux points du Parti libéral et à huit points du Parti québécois.

Fort de cette priorité dans les intentions de vote globales des électeurs, le chef du PLQ, Philippe Couillard, a demandé aux électeurs de l'élire à la tête d'un gouvernement majoritaire.

Conviant les électeurs à choisir "la confiance" plutôt que le "repli" qu'incarne, à ses yeux, le Parti québécois, il a aussi utilisé la carte du vote stratégique, prévenant les indécis et les caquistes qu'un vote pour François Legault profitera aux péquistes de Pauline Marois.

"Je rappelle l'expérience vécue de 2012 où les Québécois et les Québécoises qui ont voté pour la CAQ se sont réveillés le lendemain avec le gouvernement péquiste et les conséquences qu'on connaît sur les pertes d'emploi, les finances publiques, la perte de confiance et la division parmi les Québécois. Il ne faut pas que ça se reproduise", a affirmé M. Couillard lors d'un point de presse à Victoriaville, dans les Bois-Francs.

M. Couillard redoute la montée de la CAQ que semblent confirmer les plus récents sondages. Flanqué de ses vedettes économiques Jacques Daoust et Carlos Leitao, le chef libéral a laissé entendre que la formation de François Legault était essentiellement un "one man show".

"La CAQ n'a pas d'équipe, c'est important de le dire parce que le jour de l'élection, chaque vote compte, chaque vote va faire la différence", a soulevé M. Couillard, reprochant au chef caquiste son penchant pour des "clips" télé sans substance.

Le leader des troupes libérales a promis de mettre en oeuvre son plan pour l'économie "dans les heures suivant l'élection". Comme c'est le cas dans la plupart des circonscriptions qu'il visite en région, M. Couillard a eu droit aux applaudissements les plus nourris lorsqu'il a plaidé pour l'enseignement intensif de l'anglais dès la 6e année du primaire.

De son côté, malgré la chute constante de son parti dans les différents sondages, la chef du PQ, Pauline Marois dit garder espoir.

"Rien n'est joué, tout est possible pour lundi, et moi je vais travailler avec les militants qui sont très motivés pour que nous sortions notre vote", a-t-elle dit.

Elle a toutefois lancé un appel aux francophones, samedi soir, pour qu'ils cessent de courber l'échine et bloquent un retour des libéraux en votant pour le Parti québécois.

Dans un discours prononcé devant 400 personnes dans un hôtel de Trois-Rivières, Mme Marois a fait une mise en garde contre les conséquences d'un vote pour Québec solidaire et la Coalition avenir Québec (CAQ).

"On ne peut pas, on ne doit pas retourner aux années libérales, a-t-elle dit. Il y a des moments dans l'Histoire où une nation doit refuser de courber l'échine et une nation doit se tenir debout."

Mme Marois a déclaré que les francophones sont majoritairement opposés à un retour des libéraux qui, selon le plus récent sondage, sont en position de retourner au gouvernement après 18 mois dans l'opposition.

"Il y a actuellement une grande majorité de francophones qui ne veulent pas le retour des libéraux, a-t-elle dit. Il y a de très nombreux électeurs solidaires, des électeurs caquistes, qui ne veulent absolument pas un retour des années libérales."

Mais Mme Marois a amorcé un début de bilan, reconnaissant avoir commis des erreurs. Elle a affirmé qu'elle aurait dû éviter d'élaborer autant sur la souveraineté durant la campagne électorale, où elle a notamment abordé la question des frontières et de la monnaie d'un Québec indépendant.

"Probablement que je ne reparlerais pas, que je ne répondrais pas aux questions sur la souveraineté, compte tenu que l'enjeu ça demeure le choix d'un gouvernement, un gouvernement solide", a-t-elle dit.

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