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«Mistakes» de Sonic Avenues: du punk qui accroche

Sonic Avenues et son punk qui accroche
Lynda Kicks

MONTRÉAL - L’expression «nul n’est prophète dans son pays» a peut-être collé quelques années à la peau de la formation anglophone montréalaise Sonic Avenues. On a entendu davantage leur musique au Japon, aux États-Unis et dans certains pays européens que chez nous. Mais avec l’arrivée, ce 15 avril, de l’album Mistakes, aux saveurs «punk-pop-beach», il est à parier que le vent va tourner. Ironie du sort, fruit du destin? L’une des pièces de l’album - qui est disponible en primeur à la fin de l’article -, est titrée Waiting For a Change!

Au Québec, le punk est une musique de niche, pourrions-nous dire. Voilà une des raisons qui explique que Sonic Avenues, né en 2006, ait d’abord fait mouche sur la scène internationale. Cela dit, il semblerait qu’après deux longs jeux (dont le pas mal Television Youth) et une déclinaison de EP, il est temps pour Sonic Avenues de véritablement développer son bassin de fans québécois. Puisque selon nous, Mistakes est la meilleure proposition faite jusqu’à ce jour par le band.

Les quatre gars parviennent à «distiller intelligemment le old-school punk et le rock garage en le transposant dans un joyeux raffut» a écrit récemment le journaliste du Exclaim, Ian Gormely.

Powerpop accrocheuse diront certains; punk-rock mélodique bien foutu dirons les autres. Chose certaine, c’est de la feel-good music. C’est rapide, c’est énergique, c’est mordant et bien dosé. Or, rien de vraiment vaurien ou de voyou dans ce punk. C’est plus rafraichissant que sale. Ainsi, la musique de Sonic Avenues porte le sceau de la tradition punk (les précédents opus étaient peut-être d’ailleurs un peu coincés avec le carcan justement), mais fait somme toute sophistiqué et gentils garçons. Ça sonne plus soleil que fond de ruelle.

«Nous sommes très fiers de cet album, affirme en entrevue le batteur Jean-Christophe Niquet. Le timing est bon. La maison de disque (Dirtnap Records) est enthousiaste. En plus, nous avons la maison montréalaise Bonsound Promo pour nous donner un coup de main. Nous avons toujours eu de la misère au Québec, pour être honnête. Nous n’avons jamais perdu espoir, car nos projets fonctionnent ailleurs. Mais à certains moments, le découragement s’est fait sentir. Mistakes arrive et voilà que nous avons de l’aide de la boîte Heavy Trip (agence d’artistes) et d’autres équipes. C’est génial.»

Cuisiner de la powerpop garage

L’essentiel de l’album a été enregistré dans la cuisine du chanteur-guitariste Max Desharnais, à Montréal. Il a également assumé une bonne partie de la réalisation.

«Disons que nous avons tous travaillé ensemble, mais il était définitivement le gars assis dans le siège du conducteur, renchérit le bassiste Chance Hutchison (de London, Ontario, il est déménagé à Montréal en 2010), arrivé dans le groupe il y a deux ans. Il a gagné énormément en confiance sur cet album.»

«Je dois souligner, sans enlever rien au gars précédent, que la venue de Chance a redonné une dose d’énergie dans le groupe. Il est incroyable en show, mais aussi dans son attitude en général. Il a toujours fait sentir que c’était tout ou rien. Il croit beaucoup au projet.»

Aux dires des deux artistes, qui connaissent bien la meute des musiciens montréalais (Jace Lasek des Besnard Lakes a notamment travaillé avec eux dans le passé), le travail de Sonic Avenues s’est grandement transformé au fil des ans. Ty Segall (jeune figure importante du punk sur la côte ouest américaine), The Saints, Marked Men, Radioactivity, Steve Adamyk, Radio Birdman (vieux groupe australien), Elvis Costello et Joe Jackson seraient autant de sources d’inspiration qui ont participé quelque part, avec leur musique, au son et à l’identité de Sonic Avenues.

«Avec Mistakes, les barrières sont tombées, lance Jean-Christophe Niquet. Nous avons enfin produit ce que nous voulions vraiment. C’est plus assis. Plus muri.»

Tant mieux.

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