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Des documents de l'UPAC sur le PLQ resteront secrets pendant la campagne

UPAC: des documents sur le PLQ resteront secrets pendant la campagne
Agence QMI

L'avocate de l'ancien ministre libéral Marc-Yvan Côté a obtenu que de nouveaux documents d'enquête policière concernant le Parti libéral du Québec (PLQ) restent secrets jusqu'après les élections provinciales de lundi.

Des documents de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) sur le Parti libéral du Québec ne seront pas dévoilés avant le scrutin du 7 avril. Le chef Philippe Couillard ne croit pas que cela empêchera les Québécois de faire un choix éclairé.

« Tous les éléments sont connus, on a été très transparent. J'ai été très transparent », a-t-il lors d'un point de presse à Saint-Jérôme, dans les Laurentides vendredi.

« Vous comprendrez qu'on ne peut pas intervenir dans ce que les cours et les tribunaux décident, notamment les enquêtes policières indépendantes », précise-t-il.

Fin février, l'UPAC a mené une perquisition chez l'ancien ministre libéral Marc-Yvan Côté, qui a été responsable du développement des affaires chez la firme de génie-conseil Roche de 1994 à 2005. Radio-Canada et Le Soleil ont demandé en mars la levée des scellées sur les documents ayant permis d'obtenir le mandat de perquisition à sa résidence de Baie-Saint-Paul, dans Charlevoix.

La dénonciation sera au cœur d'un débat devant la cour le 11 avril prochain. En attendant, les médias ne peuvent pas révéler son contenu.

Le contenu d'un autre affidavit de l'UPAC, qui visait à obtenir un mandat de perquisition à la permanence du PLQ, doit quant à lui rester secret jusqu'au 14 avril.

Mi-mars, des documents rendus publics et obtenus par Radio-Canada ont confirmé que l'UPAC soupçonnait Roche d'avoir mis en place un stratagème de fausse facturation et de trucage d'appels d'offres dont le but était de faire du financement politique illégal tout en se ménageant « des liens privilégiés avec des membres influents du gouvernement ».

Cette dénonciation a mené à une perquisition au siège social de la firme Roche à Québec le 29 janvier dernier.

De nombreux passages sont caviardés de sorte qu'il est difficile de déchiffrer quels partis sont précisément visés par l'enquête, mais à quelques reprises, il est question de partis provinciaux ainsi que de « différentes municipalités ».

Enquête au PLQ

Depuis juin 2012, l'UPAC mène une enquête sur un stratagème ayant permis au PLQ de garnir sa caisse électorale de façon illégale, en contournant toutes les règles en place.

Un premier mandat de perquisition avait été autorisé en juin 2012, trois mois avant les élections, mais il n'a pas été exécuté à l'époque. Ce mandat visait vraisemblablement une seule activité de financement tenue dans un restaurant de Québec en 2008, pour Nathalie Normandeau, alors vice-première ministre.

Ce n'est que l'année suivante qu'un nouveau mandat beaucoup plus large a été accordé à l'UPAC.

Des perquisitions menées en juillet 2013 à la permanence du parti à Montréal ont permis aux enquêteurs de saisir de nombreux documents, dont des courriels qui faisaient état d'activités de financement et d'échanges d'enveloppes chez Shockbéton.

Ces éléments de preuves leur ont donné des munitions pour obtenir d'autres mandats de perquisition pour les entreprises de Marc Bibeau, l'ex-grand argentier du PLQ sous Jean Charest. Les entreprises Shockbéton et Saramac ont été visitées par des policiers au cours de l'automne 2013.

Puis en janvier 2014, l'UPAC s'est rendue chez Roche à Québec et un mois plus tard, chez Marc-Yvan Côté dans Charlevoix.

Avec les informations d'Isabelle Richer

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